Comptes régionaux: les disparités régionales se creusent

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Revue de presseKiosque360. Le HCP vient de publier les comptes régionaux. A l'heure où les disparités se font de plus en plus sentir, Casablanca-Settat tire plutôt bien son épingle du jeu.

Le 05/09/2016 à 23h26

Les comptes régionaux viennent de tomber. Etablis par le Haut-commissariat au plan (HCP), ils révèlent qu'au “moment où la disparité ne cesse de se creuser, la région Casablanca-Settat maintient son positionnement à la tête des régions les plus nanties du Royaume et crée à elle seule 32% de la richesse nationale”, souligne Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 6 septembre.

Avec le reste des régions du pays, il y a donc un fossé. La timide baisse de l'écart absolu moyen entre les régions (de 9.766 DH en 2013 à 9.695 DH en 2014) est en effet loin de voiler la persistance des disparités. L'écart s'est ainsi aggravé pour atteindre les 53,2 milliards de DH au lieu de 50,4 milliards de DH une année auparavant. Concernant le PIB régional par habitant, celui-ci a été arrêté à 27,345 DH au niveau national, même si la moyenne a été largement dépassée par Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra ou encore Guelmim–Oued Noun et Laâyoune–Sakia el Hamra, contrairement à la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima dont le PIB est en-dessous de la moyenne.

Le rapport du HCP révèle également que ce sont l'agriculture et la pêche qui tirent l'économie vers le haut, puisque ces secteurs contribuent à hauteur de 11,7% au PIB. A l'échelle régionale, ce pourcentage atteint 22,3% à Dakhla-Oued Eddahab et 20,2% à Fès-Meknès. Enfin, Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Souss-Massa ont contribué à hauteur de 68,5% à la création de valeur ajoutée nationale des activités au secteur primaire.

Cela dit, les activités secondaires et tertiaires prédominent, puisqu'elles sont à l'origine de plus de la moitié de la richesse au Maroc, en 2014, avec une contribution à hauteur de 51,7%. Elles sont notamment dominantes au sein des régions de Dakhla-Oued Eddahab (72,6%), Guelmim–Oued Noun (68,5%), Rabat-Salé-Kénitra (62,8%) et Laâyoune–Sakia el Hamra (61,3%).

Au niveau des tendances de la consommation des ménages, il ressort évidemment que les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra ont participé pour 39,6% aux dépenses de consommation finale des ménages au niveau national, avec 24,8% et 14,8%. Les plus faibles contributions ont été enregistrées dans l'Oriental (7%) et Dakhla-Oued Eddahab (0,6%).

Par Sanae El Asrawi
Le 05/09/2016 à 23h26