L’amour des ménages pour le compte sur carnet est inconditionnel, alors même que la rémunération brute de ce placement, à 1,8%, n’a pas bougé d’un iota depuis 2016, constate L’Economiste dans son édition du jour. Le journal assure que ce rendement ne devrait pas trop évoluer au cours du premier semestre 2020. Pourtant, l’encours du compte sur carnet se chiffrait à 166 milliards de dirhams à fin novembre 2019.
«L'encours a augmenté de 7 milliards de dirhams par rapport à fin 2018 et de 36 milliards de dirhams sur les cinq ans. Peu de produits parviennent à enregistrer une telle mobilisation de cash», fait savoir le quotidien qui estime qu’il s’agit d’un produit de masse qui continuera à rencontrer du succès tant qu'il n'y aura pas d'alternatives offrant des avantages similaires. Il faut dire qu’il est simple d’utilisation: les versements, même si plafonnés à 400.000 dirhams, sont libres. Et les montants placés représentent une ressource «bon marché» pour les banques.
L’Economiste assure que le compte sur carnet est quasiment en situation de «monopole» dans sa catégorie, puisqu’il n'y pas d’autres placements liquides à zéro risque. «C’est une épargne de précaution et de sécurité». L’assurance-vie peut également constituer une alternative, mais il faudra effectuer un rachat partiel. Or, les délais de mobilisation, bien plus longs, peuvent atteindre plusieurs semaines.
L’Economiste conseille toutefois de ne pas placer toute son épargne sur le compte sur carnet. Et d'ajouter qu'«il faut aussi, à l'avance, déterminer la finalité du placement afin de choisir la formule la mieux adaptée à chaque situation».