Si les mesures visant à la mobilisation des investissements en faveur des PME sont nombreuses, elles ne semblent pas apporter de réponses claires et immédiates aux besoins de ces entreprises, constate L’Economiste dans son édition du 27 février. Et le journal d'énumérer les vains dispositifs mis en place pour favoriser le développement des PME. Mais «l’élaboration d’un cadre institutionnel pour la PME, la révision en cours de la charte d’investissement, la préparation de la révision de la charte de la PME, le programme d’appui de Maroc PME, la mise en place du CNEA depuis 2009 pour améliorer l’environnement des affaires, la simplification administrative, la réforme réglementaire, la baisse des taux de financement, ne profitent concrètement pas à 95% du tissu économique national», relève le quotidien. La loi de Finances 2018 consacre bien un axe au développement de l’industrialisation, à l’incitation à l’investissement privé et au soutien des PME, mais cela semble rester insuffisant.
L’Economiste relève néanmoins que des mesures ont été prises pour améliorer les volumes à l’export. Les procédures ont ainsi été dématérialisées, de même que des formules pour le soutien direct aux exportateurs ont été mises en place. «50 entreprises dans le domaine de l’export seront accompagnées et 22.000 entreprises exportatrices seront connectées au guichet unique, dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de simplification des procédures du Commerce extérieur. Il faudra rajouter à cela 416 entreprises exportatrices bénéficiant des contrats de croissance à l’export. Toutes pourront disposer des conseils de 64 experts. Sans oublier l’appui qui sera accordé aux exportations des provinces du Sud, ainsi que la mondialisation des salons sectoriels et la généralisation de l’échange informatisé des données. «La création de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) s’inscrit dans cette même logique de redynamisation», précise le journal.
Les autres mesures de la loi de Finances 2018 consistent à maintenir l’appui à la compétitivité des entreprises et l’intégration du secteur informel, à travers le contrat entre l’Etat et l’ANPME. Objectifs: la modernisation et la compétitivité de 20.000 TPME, ainsi que l’intégration de 100.000 auto-entrepreneurs, avec la création de 135.000 emplois.
Côté financement, l’Etat a fait le choix de la diversification et de la modernisation des instruments financiers. Ce qui s’est traduit par la mise en place d’un cadre législatif permettant la création des Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI). C'est dans ce cadre qu'est prévue l’émission des premiers titres Sukuk, sans oublier l’accélération de la stratégie nationale de l’inclusion financière et l’institution, en matière d’impôts sur les sociétés (IS), d’un barème progressif à même de contribuer à l’amélioration du climat des affaires. De même, le dispositif Tahfiz se veut plus attractif avec l'assouplissant des conditions d’exonération de l’IR au titre du salaire mensuel brut, plafonné à 10.000 dirhams. La réduction des impôts, suite à la prise de participation dans le capital des jeunes entreprises innovantes en technologies de l’information, fait aussi partie de ces incitations.