Comment la région de l’Oriental veut booster son attractivité économique

Au sein d'une usine dans l'Oriental.

Le 05/03/2024 à 09h15

VidéoAutrefois dépendante du commerce informel, la région de l’Oriental s’est muée petit à petit en un pôle économique et social florissant, attirant investisseurs et projets d’envergure. Reportage.

Il fut un temps où l’économie de l’Oriental rimait principalement avec le commerce informel. Aujourd’hui, cette image appartient au passé. Grâce à une vision stratégique et à des investissements ciblés et massifs, cette région se transforme graduellement en un hub économique, capable de drainer des investissements nationaux et internationaux de premier plan.

Rachid Rami, directeur du pôle de stimulation économique et de l’offre territoriale du Centre régional d’investissement (CRI) de l’Oriental, explique la vision derrière cette transformation. Selon lui, l’attraction d’investissements, tant en nombre qu’en qualité, marque cette mue. Des projets d’infrastructure importants, comme le port Nador West Med, aux initiatives de développement industriel et technologique... La région est en pleine effervescence.

Cette dynamique est le résultat d’une amélioration substantielle de l’infrastructure régionale, impulsée par l’initiative royale de 2003. Vingt ans d’investissements continus ont doté la région d’infrastructures de classe mondiale, créant un environnement propice à l’innovation et à l’investissement, relève Rachid Rami.

Le port Nador West Med, un catalyseur d’opportunités

Le projet phare de cette métamorphose est sans doute le port Nador West Med, dont le taux de réalisation des travaux se chiffre à 95%. Il a déjà commencé à attirer d’importants investissements, parmi lesquels un projet de fabrication de composants automobiles à Oujda, promettant plus de 3.500 emplois, et une initiative de production de pales d’éoliennes à Nador, qui devrait générer plus de 3.300 emplois.

Le CRI ne ménage pas ses efforts pour soutenir cette dynamique, en simplifiant les procédures administratives et en fournissant aux investisseurs toutes les informations nécessaires pour concrétiser leurs projets, poursuit notre interlocuteur.

Amine Fatemi, expert-comptable et vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dans la région, souligne, de son côté, l’effet palpable de ces initiatives sur la réduction du chômage, notamment parmi ceux qui travaillaient dans le commerce informel. Cependant, il reconnaît que le défi n’est pas totalement relevé, appelant à une poursuite des efforts pour capitaliser sur ces fondations solides.

Par Mohammed Chellay
Le 05/03/2024 à 09h15