La Caisse Marocaine de Retraite compte intensifier ses placements dans l'immobilier. Dans son édition du 22 mai, L’Economiste indique, en effet, que l’organisme des retraites des fonctionnaires envisage de réorienter ses investissements, en raison de «l’étroitesse du marché boursier et du tassement des taux d’intérêt». Pour ce faire, l’organisme a mandaté un cabinet d'experts de la gestion financière, spécialisé dans l’évaluation des risques et opportunités de placements dans le domaine de l’immobilier.
Le journal affirme que les réserves placées du régime des pensions civiles ne cessent de baisser, puisqu’elles sont passées de 85 milliards de dirhams en 2014 à 82,7 milliards en 2016, pour se fixer à 80 milliards en 2017. Ceci dit, la même source soutient que leur valeur de marché dépasserait les 98 milliards en 2016 et serait encore plus importante en 2017. L’Economiste ajoute que la baisse des réserves s’est accentuée avec la forte augmentation des prestations par rapport aux cotisations. «La baisse enregistrée depuis 2016 devrait se poursuivre durant les prochaines années, l'épuisement étant prévu pour 2027», souligne le quotidien.
Par ailleurs, le journal rappelle les remarques faites par la Cour des comptes sur le dépassement de ses placements par la CMR. En incluant les valeurs de l’Etat détenues à travers les OPCVM, ces placements dépassent, à fin 2016, 76%. En revanche, ils n’atteignent plus les 10% dans les actions cotées. Il faut savoir que les placements du régime des pensions civiles sont réglementés. Si au moins 50% des pensions doivent être placées en valeurs de l’Etat ou jouissent de sa garantie, il est autorisé d’investir 15% dans la dette privée et les OPCVM obligataires, 30% en actions cotées et en OPCVM actions et diversifiés et 5% dans l’immobilier. Justement, cela doit se faire à travers une prise de participation dans le capital social d’un fonds d’investissement à vocation immobilière et touristique.