Après deux années de quasi-léthargie, Covid oblige, l’exécutif a annoncé la semaine dernière un nouveau paquet de réformes pour donner un nouveau souffle au climat des affaires. «Dans le détail, il s’agit, pour cette nouvelle feuille de route, à l’horizon 2026, d’une nouvelle génération de réformes allant de la simplification et la digitalisation des démarches administratives, à l’amélioration de l’accès au foncier, aux zones industrielles, aux commandes publiques, au développement de nouveaux outils de financement, en passant par la promotion de l’innovation et la culture entrepreneuriale», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 6 février.
La nouvelle feuille de route repose sur trois principaux piliers représentés par l’amélioration structurelle de l’environnement des affaires via le renforcement du cadre juridique, l’amélioration de la numérisation du parcours de l’investisseur, et la mise en place de mécanismes de coordination et de suivi. «Pour ce faire, le gouvernement veut tabler sur la mobilisation des mécanismes de financement innovants, l’amélioration de l’accès aux structures de base et aux énergies durables, en plus de la création d’un environnement propice à l’entrepreneuriat et à l’innovation», lit-on.
Le gouvernement continuera d’appuyer l’action du Comité national de l’environnement des affaires, en coordination avec les différents partenaires des secteurs public et privé. Il dit également s’employer à activer une nouvelle vision des Centres régionaux d’investissement (CRI) qui seront placés sous la tutelle du Chef du gouvernement, qui déléguera certaines de ses prérogatives au ministère délégué en charge de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, tandis que les Walis assureront des missions de coordination et de révision des décisions rendues en cas de refus de tout investissement ou projet.
Si ces réformes tombent à point nommé pour l’économiste Khalid Benali, le contexte est plutôt difficile pour s’engager dans des réformes certes ambitieuses mais budgétivores. Le fiscaliste Mohamed Rahj interroge, lui, l’effectivité de ces mesures. «Les réformes ont toujours été pertinentes mais le nœud du problème au Maroc c’est que les annonces sont rarement suivies d’effet», regrette-t-il.