Climat: 200 millions de dollars pour renforcer la résilience du Maroc

Le Maroc a obtenu un nouvel appui financier international pour faire face aux impacts du changement climatique.

Revue de presseLa Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) vient d’accorder un prêt de 200 millions de dollars au Royaume. Objectif: renforcer la résilience face au changement climatique, protéger les écosystèmes fragiles et stimuler le développement rural durable. Cet article est une revue de presse tirée de Finances News.

Le 25/08/2025 à 20h08

Le Maroc vient de bénéficier d’un nouvel appui financier international dans sa lutte contre les effets du changement climatique. «La Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) a, en effet, accordé un prêt de 200 millions de dollars au Royaume, a annoncé l’ambassade de Chine à Rabat», indique le magazine Finances News Hebdo.

Cet engagement s’inscrit dans le cadre du programme Contribution Déterminée au niveau National (CDN), pierre angulaire de la stratégie climatique marocaine et du respect de l’Accord de Paris. L’objectif est double: accélérer l’adaptation des territoires aux risques climatiques et soutenir la transition vers un modèle de développement plus durable.

Une part importante du financement sera consacrée au renforcement des systèmes de prévision et de gestion des risques. Le programme prévoit notamment l’acquisition de radars météorologiques permanents destinés à améliorer la prévision en temps réel, la surveillance environnementale et la gestion des catastrophes naturelles. Ces équipements permettront de mieux anticiper les phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, tempêtes) dont la fréquence s’accentue sous l’effet du réchauffement global.

Au-delà de l’aspect technologique, l’initiative met un accent fort sur la protection des écosystèmes fragiles, en particulier les oasis. Le prêt appuiera la création de coopératives agricoles, la valorisation du palmier dattier, ainsi que la plantation d’espèces résilientes comme le cactus, l’arganier ou l’olivier. Autre volet clé: la réhabilitation des infrastructures hydrauliques traditionnelles, indispensables pour une gestion durable et équitable de l’eau dans les zones arides.

Ces investissements ciblent directement le développement rural en dynamisant les chaînes de valeur locales, en diversifiant les revenus des agriculteurs et en consolidant la sécurité alimentaire, lit-on encore.

Si le projet vise en priorité la résilience climatique, il génère aussi des retombées sociales et économiques notables. Il contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à créer des emplois verts, notamment pour les femmes et les jeunes, et à renforcer la coordination institutionnelle en matière de climat.

En investissant dans ces filières, le Maroc s’inscrit dans une stratégie globale de développement durable, conciliant impératifs environnementaux, équité sociale et dynamisme économique.

Créée en 2016 et basée à Pékin, l’AIIB compte aujourd’hui 110 pays membres, dont 19 pays africains. Son mandat: financer des projets d’infrastructures durables et inclusives. Le Maroc a rejoint l’institution en 2019, confirmant ainsi sa volonté de diversifier ses partenariats financiers et de consolider ses choix stratégiques en matière d’adaptation climatique.

Avec ce prêt, le Royaume réaffirme son rôle pionnier en Afrique dans le domaine de l’action climatique et du financement vert, quelques mois seulement après avoir présenté, à l’occasion du Sommet africain du climat de Nairobi, la vision nationale portée par Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Par La Rédaction
Le 25/08/2025 à 20h08