Chômage: une fausse embellie

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Revue de presseKiosque360. L’amélioration du taux de chômage est trompeuse. Si ce taux atteint 9,2% en 2019, les taux d'activité et d'emploi décrochent. Les femmes, les jeunes et les diplômés restent très en dessous de la moyenne nationale.

Le 05/02/2020 à 22h00

Il n’y a pas de quoi crier victoire au niveau du chômage. Dans son édition du jour, L’Economiste constate une baisse du taux de chômage à 9,2% en 2019 (12,9% dans les villes et 3,7% dans le rural). Mais cela reste insuffisant. «L'économie a créé 165.000 postes d'emploi contre 111.000 l'année dernière. Mais les découragés qui quittent le marché de l'emploi restent nombreux», écrit le journal qui cite deux indicateurs remettant en cause l'embellie, à commencer par le recul du taux d'activité à 45,8% et de celui du taux d'emploi à 41,6%.

Pour le quotidien, «ces niveaux devraient alerter les pouvoirs publics car, depuis 1999, le taux d'activité est en dégradation continue. A cette date, il était à 54,5% avant de se replier de 8,7 points à fin 2019». En cause: «la faible participation des femmes à l’activité économique et le manque d'opportunités pour les jeunes», avec des taux d'activité respectifs 21,5% et de 25,1%.

Même chose au niveau du taux d'emploi des femmes, qui ne dépasse pas 18,6%. Il est évident, comme le relève L’Economiste, que le chômage touche toujours les mêmes catégories: les femmes, les jeunes et les diplômés. Il faut savoir que la population au chômage compte 57,2% de primo-demandeurs d'emploi et 68,2% de chômeurs de longue durée.

Le journal constate que les opportunités restent plus importantes, à quelque 250.000 postes contre les 165.000 qui ont été créés. A l’inverse, le milieu rural a connu la perte de 85.000 emplois. L’Economiste constate que le secteur des services assure 267.000 postes.

Pour ce qui est du taux de sous-emploi, L’Economiste estime qu'il est important, à 9,2%, ce qui équivaut à environ un million de personnes. 

Par Rachid Al Arbi
Le 05/02/2020 à 22h00