Malgré des performances à l’export qui prêtent à l’optimisme, l’industrie textile et cuir tarde à réellement percer. Un constat étayé par les enquêteurs de l’Office des changes dans le dernier rapport paru sur l’industrie, «Analyse multidimensionnelle des exportations du secteur textile et cuir au Maroc 2024», repris par le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 18 mars.
«Dans cette enquête, l’analyse sur la période 2002-2022 de la structure de l’offre exportable révèle, encore une fois, une prédominance de la sous-traitance et une concentration sur les produits à faible valeur ajoutée», lit-on. L’objectif leitmotiv d’amorcer le virage de la co-traitance et d’investir de nouvelles niches à plus forte valeur ajoutée, telles que le textile technique, industriel, de santé ou autre, se sont révélés un échec. Résultat: une incapacité à opérer une montée en gamme du secteur et sa compétitivité. «Pourtant, la diversification de l’offre exportable et l’accès à des produits à plus forte valeur ajoutée sont des éléments clés pour assurer la croissance et la pérennité de l’industrie textile et du cuir. Surtout dans le contexte actuel de bouleversements économiques mondiaux», note L’Economiste.
Les récentes crises ont mis en lumière les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement mondiales, incitant le pays à revoir sa stratégie pour saisir les opportunités offertes par leur reconfiguration. De même, les répercussions des crises économiques, sanitaires et géopolitiques ont été ressenties à travers le monde, exposant les risques liés à une concentration excessive des partenaires commerciaux et à la fragmentation géographique des processus de production.
«Face à ces défis, le Maroc se positionne comme un acteur clé dans la transformation de son industrie textile et cuir. Tout aussi conscient de ces enjeux, le gouvernement a mis en place plusieurs initiatives pour renforcer la compétitivité du secteur. Le récent Plan de relance industrielle 2021-2023 illustre cet engagement en favorisant l’intégration de la filière textile dans les chaînes de valeur mondiales et en encourageant l’innovation et la créativité», lit-on encore. Tout est de savoir passer à l’action. A temps.