Le secteur agricole n’en finit pas de compter les dégâts de la sécheresse qui sévit depuis six ans déjà. L’impact est tel que le Maroc s’est trouvé contraint de revoir tous ses calculs, notamment en matière de sécurité alimentaire. Avec des récoltes céréalières qui se réduisent d’année en année, le renforcement des importations s’impose comme unique recours, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 3 septembre.
Le quotidien en veut pour preuve un récent rapport de la FAO. L’agence onusienne en charge des questions liées à l’agriculture et l’alimentation avait prévu un accroissement des importations de blé en 2024 de 19%, soit à 7,5 millions de tonnes. Des estimations corroborées par les données de la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses (FNCL).
«Les derniers chiffres relatifs aux importations au titre du troisième trimestre de l’année indiquent que le taux de variation des importations affiche une évolution à deux chiffres pour la quasi-totalité des produits, à quelques exceptions près. Ainsi, pour le blé dur, la quantité importée entre juin et août est de l’ordre de 175.771 tonnes, soit une augmentation de 52% par rapport à la campagne précédente. Même constat pour le blé tendre dont l’évolution a été estimée à 37% (1.475.181 tonnes)», lit-on.
La hausse la plus significative a été constatée au niveau des importations de blé fourrager. Ces dernières se sont accrues de 89%. L’orge a également connu un mouvement des importations à la hausse (14%). Seule l’orge a vu ses importations reculer.
«Au total, les importations de céréales ont grimpé de 24% pour une quantité globale de 2.758.795 tonnes. Pour les légumineuses, les produits les plus importés ont été les tourteaux de colza, la pulpe de betterave, les tourteaux de tournesol, les tourteaux de soja et la coque de soja, avec des évolutions respectives de 167%, 156%, 96%, 52% et 15%», lit-on encore.
En revanche, les importations de gluten de maïs et des graines de soja ont drastiquement baissé (-73% et -61%). Mais globalement, les importations des produits dérivés ont augmenté de 39% pour une quantité de 714.149 tonnes.