Cela va faire deux mois que les prix des carburants stagnent dans les stations-service, constate Les Inspirations Éco de ce lundi 1er avril 2024, «en dépit des fluctuations des cours du baril de Brent».
Au Maroc, les sociétés de distribution d’hydrocarbures n’ont pas répercuté sur le marché local les augmentations des prix du pétrole sur les cours des marchés internationaux. La pause du ramadan devrait même se poursuivre jusqu’à la mi-avril, prédit le quotidien.
La dernière variation date du 16 janvier dernier, avec une baisse de 30 centimes pour le gasoil. Quant au super sans plomb, il est resté au même niveau. Toutefois, comme le référentiel des prix des produits raffinés à l’international, Platts, est généralement fixé tous les 15 jours, les prix devraient, en principe, fluctuer à la hausse ou à la baisse, au début de chaque mois.
Mais plusieurs experts s’accordent à dire qu’au début de ce mois d’avril, il ne faudra s’attendre à aucun changement. Interrogé par Les Inspirations Éco, Mostafa Labrak, expert en énergie et directeur général d’Energisum Consulting, le confirme: «Je présume que les sociétés marocaines maintiendront ce statu quo. En principe, le marché ne devrait subir aucune augmentation, en particulier pour le gasoil. Le super, par ailleurs, devrait enregistrer une infime hausse d’une dizaine de centimes, mais il y a de fortes chances qu’elle ne soit pas imputée».
Toutefois, cette situation ne pourra pas s’éterniser, et les experts s’attendent à une répercussion de la hausse des prix, une fois que la période des fêtes sera terminée.
De plus, l’ensemble des indicateurs laissent présager une augmentation des cours du pétrole, cette année: «Cette période intervient avec l’arrivée du beau temps, au cours de laquelle la consommation des produits pétroliers s’intensifie, ce qui fait grimper les cours à l’international. Les tensions géopolitiques bousculent également la donne, surtout qu’aucune accalmie ne se profile à l’horizon», écrit Les Inspirations Éco.