Malgré les conditions climatiques et hydriques très défavorables et la hausse des coûts de production, les filières arboricoles ont maintenu des niveaux de performance de production généralement positifs à l’issue de la campagne agricole 2022-2023, indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.
Selon la tutelle, les filières arboricoles d’automne permettront de générer un chiffre d’affaires prévisionnel estimé à 21 milliards de dirhams, dont 36% proviendra de l’olivier, 28% des agrumes, 21% du pommier et 15% du palmier-dattier. Cette performance est supérieure de 10% au rendement de la campagne précédente, qui avait généré 19 milliards de dirhams.
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La production prévisionnelle de la filière agrumicole atteindra un volume de près de 1,7 millions de tonnes, correspondant à un chiffre d’affaires de 5,7 milliards de dirhams, sur une superficie productive de 121,5 mille hectares. Il s’agit d’une hausse de 4,2% de la production et de 8% du chiffre d’affaires par rapport à la campagne agrumicole précédente.
Quant à la filière phoenicicole, la production prévisionnelle est estimée à 115 mille tonnes, en hausse de 6,5% par rapport à la production d’automne 2022. Ce qui correspond à un chiffre d’affaires prévisionnel de plus de 3,1 milliards de dirhams, soit 11% d’augmentation par rapport à l’année d’avant. La superficie occupée par le palmier-dattier au niveau national est de l’ordre de 67.000 ha, pour un effectif total de près de 7,2 millions de pieds.
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La culture du pommier connaîtrait, elle, une augmentation de production estimée à 3% par rapport à l’automne 2022, soit un volume de 881,3 mille tonnes. Cela correspondrait à un chiffre d’affaires prévisionnel de 4,4 milliards de dirhams, en hausse de 12,8% comparé à la campagne d’avant.
Recul de la filière oléicole
S’agissant de la filière oléicole, la production nationale prévisionnelle est estimée à 1,07 millions de tonnes, comparable à celle de la campagne précédente, malgré un déficit hydrique sévère qui persiste. Néanmoins, en termes de chiffre d’affaires prévisionnel, cette production générerait plus de 7,5 milliards de dirhams, soit une augmentation de 10%, fait savoir le ministère de l’Agriculture.
Cette production est, par ailleurs, en baisse de 44% par rapport à celle de l’automne 2021, qui avait enregistré un niveau record historique de 1,9 millions de tonnes. Cette baisse de production, qui a surtout affecté les régions de Marrakech-Safi, l’Oriental et Béni Mellal-Khénifra avec respectivement -42%, -17% et -10%, est la conséquence des très mauvaises conditions climatiques, notamment la sécheresse, les chocs thermiques et la grêle dans certaines régions.