Lors de son habituel point de presse trimestriel, tenu ce mardi 19 juin à Rabat, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a trouvé le moyen d’éviter de se prononcer sur le mouvement de boycott visant les marques de trois entreprises nationales. Interrogé sur l’impact de ce phénomène sur les agrégats économiques relevant du périmètre de suivi de l’institut d’émission, la réponse de Jouahri, pour le moins justifiée, n’apporte aucune indication sur l’ampleur de ce mouvement qui défraie la chronique depuis le 20 avril dernier.
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«En toute franchise, nous n’avons ni le recul suffisant, ni les données fiables et détaillées pour en parler», souligne le wali de BAM. La crédibilité de la Banque centrale, dit-il, incite à la retenue. «J’essaie toujours d’apporter ma contribution, sans la politiser pour autant», nuance le wali.
Jouahri appelle à faire la distinction entre le micro-économique (l’impact sur l’entreprise) et le macro-économique (impact sur la croissance économique). «Si nous devons étudier l’impact du boycott, il est nécessaire de voir ce que représente exactement le poids des produits concernés dans une catégorie donnée de biens alimentaires. Il faut piocher dans le détail pour voir si l’impact est négligeable ou bien important», a-t-il affirmé.