Jackpot pour la DGI sur l’alcool. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que plus d’un milliard de DH au titre de la TIC ont été encaissés par l’administration fiscale, pour quelque 120 millions de litres consommés en moyenne par an. Il va sans dire, donc, que le secteur des boissons alcoolisées est plutôt dynamique. En effet, aussi bien la production, l’import que la consommation sont en hausse soutenue depuis plus de 10 ans.
A noter que la consommation a migré vers les spiritueux (Vodka, Gin et autres alcools forts) qui sont taxés à 15.000DH/degré/hectolitre. Cela attire, d’ailleurs, les fraudeurs qui procèdent à divers mélanges d’alcools alimentaires et inondent le marché.
La hausse des recettes fiscales «tient à l’uniformisation, depuis 2012, de la TIC à toutes les catégories de vins». De 500 DH/hl, elle est passée à 700 DH en 2015. Aujourd’hui, le litre de vin ordinaire est taxé à 9,35 DH (TIC et TVA spécifique), alors que le haut de gamme de 75 cl ne supporte que 7,35DH.
Le marquage fiscal mis en place en 2010 a lui aussi contribué à la hausse des recettes, avec un surcoût de 130 DH/hl.Le renchérissement des prix de vente par la taxation n’a donc pas été sans effet sur la marge bénéficiaire des revendeurs et détaillants. «Du coup, le désintérêt s’est installé parmi ces derniers. Une désaffection qui a gagné aussi les magasins de grande surface». L’Economiste en veut pour exemple Cofarma qui a pris la décision de cesser la vente d’alcool dans ses magasins Marjane et Acima. Le nombre des points de vente a d'ailleurs baissé de moitié sur les quinze dernières années, passant de 2.600 à 1.300 actuellement. Et pourtant, parallèlement, on constate une croissance significative des ventes pouvant aller jusqu’à 40% des volumes commercialisés.