Malgré les efforts fournis en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, le Maroc fait encore partie d’une liste de 23 pays dotés de juridictions présentant des lacunes stratégiques. La décision a été actée lors de la plénière du Groupe d'action financière (GAFI), réunie les 20 et 21 octobre 2022 à Paris.
Ci-dessous le commentaire accompagnant la nouvelle décision du GAFI.
«En février 2021, le Maroc a pris l’engagement politique de travailler avec le GAFI et le MENAFATF (Middle East and North Africa Financial Action Task Force) pour renforcer l'efficacité de son régime de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
Lors de sa plénière d'octobre 2022, le GAFI a déterminé initialement que le Maroc a pratiquement achevé son plan d'action et justifie une évaluation sur place pour vérifier que la mise en œuvre des réformes de LBC/FT au Maroc a commencé et se poursuit, et que les mesures nécessaires, conformément à l'engagement politique, se poursuivent pour soutenir la mise en œuvre dans l'avenir.
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Néanmoins, le GAFI reconnaît que le Maroc a mené plusieurs réformes clés, notamment:
- l’amélioration de la supervision basée sur les risques, et la prise des mesures correctives et l’application des sanctions dissuasives en cas de non-conformité;
- le renforcement de son cadre de surveillance de la conformité des institutions financières aux obligations requises;
- le partage des résultats de l'évaluation des risques sur l'utilisation abusive de toutes les catégories de personnes morales avec le secteur privé et les autorités compétentes;
- accroître la diversité des déclarations de transactions suspectes;
- la mise en place des procédures de saisie et de confiscation des avoirs.
Le GAFI continuera de surveiller la situation au Maroc et effectuera une visite sur place dans les meilleurs délais».