La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a dévoilé le bilan d’activité des banques participatives au Maroc. Dans une réponse à une question écrite, adressée par Khalid Setti, conseiller à la Deuxième chambre sous l’étendard de l’Union nationale du travail du Maroc (UNTM), la ministre a d’abord précisé que le développement de la finance participative au Maroc «s’inscrit dans le cadre de l’orientation stratégique des autorités publiques visant à renforcer la finance globale et diversifier les sources de financement de l’économie nationale».
Pour la ministre, ce mode de financement contribue aussi au «renforcement de l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers et au rayonnement de Casablanca en tant que pôle financier régional», lit-on dans sa réponse à la question écrite, consultée par Le360.
Lire aussi : Banques alternatives: des réalisations record en cinq ans d’existence
Un argumentaire en chiffres
Selon Nadia Fettah Alaoui, le secteur a connu une «évolution remarquable» depuis l’entrée en activité des banques participatives en 2017, appréciation que la ministre a étayée par une somme de chiffres. Ainsi, à fin juin 2022, le réseau des banques participatives s’est renforcé pour atteindre 183 agences et points de vente, couvrant les 12 régions du Royaume.
Le nombre de comptes à la demande s’est élevé à 166.345 comptes, pour une valeur de dépôts de 5,8 milliards de dirhams. Quant aux dépôts d’investissement, ils se sont établis à 2 milliards de dirhams.
Lire aussi : Hausse du taux directeur: les conditions monétaires restent largement accommodantes, selon Jouahri
Les encours de crédits accordés dans le cadre du financement «Mourabaha» se sont élevés à 15,7 milliards de DH, et ceci sans compter les marges de bénéfices des banques participatives. Le crédit immobilier s’y adjuge la part de lion avec 13,3 milliards de DH, suivi par le crédit automobile (1,3 milliard de DH) et le crédit équipement (1,1 milliard de DH), a détaillé la ministre, qui a rappelé que ces prêts sont garantis par la Société nationale de garantie et du financement de l’entreprise (SNGFE). Depuis le lancement de ses activités en juillet 2020 et jusque’à juin 2022, celle-ci s’est portée garante pour un total 752 dossiers.