On les attend depuis quelques années déjà. Pourtant, en dépit de l'excitation qui s’est emparée du marché à l’annonce de plusieurs établissements étrangers qui ont manifesté leur intérêt de s’installer dans le royaume, les banques participatives n’ont toujours pas vu le jour. Ce qui vaut aujourd’hui au ministre de l’Economie et des finances une convocation au Parlement pour expliquer aux députés, principalement ceux du PJD, les raisons du retard pris dans l'attribution des agréments nécessaires au lancement de cette activité, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du mercredi 4 mai.
Les députés du parti du Chef de gouvernement, explique le quotidien, tiennent en effet à voir l’un des points les plus importants du programme économique, annoncé en marge des élections de 2011, se concrétiser durant le mandat de l’actuel gouvernement. La loi régissant ce secteur a d'ailleurs été promulguée il y a plus d’un an.
Aujourd’hui le Maroc tempère cependant en rappelant que la loi à elle seule ne suffit pas et qu’il s'agit de mettre en place tout un arsenal réglementaire, sous forme de décret, pour pouvoir démarrer effectivement l’activité des banques participatives.
Le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, prédit leur lancement en septembre prochain. Il a également expliqué, en marge de la dernière réunion du conseil de Bank Al-Maghrib, que le processus demandait beaucoup de temps, non seulement en raison des dispositions réglementaires à mettre en place, mais également en raison des aspects fiscaux qu’il faut encore traiter.
Mais ces raisons ne semblent pas convaincre les parlementaires du PJD qui espèrent, sans nul doute, que la convocation de Mohamed Boussaid sous la coupole donnera un coup de fouet au processus de lancement de ces banques.