Les chercheurs de Bank Al-Maghrib (BAM) présentent une étude complète sur les recettes fiscales au Maroc, l’évolution de l’économie informelle au niveau national et la stabilité financière du pays. Des documents riches en informations et recommandations. En effet, pour ces experts, le Maroc dispose de marges de manœuvre pour collecter les recettes fiscales additionnelles et dépasser son niveau actuel, à savoir 20,7% du PIB , comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 7 janvier. Aussi, BAM recommande-t-elle d'augmenter l’efficience de la TVA, de s’intéresser à l’impôt sur la société en luttant contre les pratiques agressives des multinationales, ou encore de réaménager des taux et le barème d’imposition de l’impôt sur le revenu.
S’agissant du secteur informel, les spécialistes de BAM reviennent sur la décroissance de l’économie informelle, passée de 40% du PIB durant la décennie 1988-1998 à 30% du PIB en 2009-2018. Ils misent notamment sur le développement d’un processus pour une fiscalité plus ciblée, la perception des impôts et cotisations sociales par une seule administration et un programme d’incitations fiscales à la formalisation.
Concernant le troisième volet analysé, à savoir la stabilité financière du pays, il a été procédé à la construction d’un nouvel indice agrégé de stabilité financière pour le Maroc (IASF), comme le relaie le journal qui précise qu’il se différencie de l’indice existant par un sous-indice capturant le risque systémique du secteur bancaire, calculé comme une moyenne pondérée de 25 indicateurs macroéconomiques et financiers.