A l’issue de la publication des résultats du baccalauréat, la fuite de certains relevés de notes sur les réseaux sociaux a jeté des soupçons sur certaines écoles privées, accusées par les internautes de gonfler les notes attribuées à leurs étudiants.
Dans son édition du 2 juillet, le quotidien Assabah constate, après avoir examiné certains relevés de notes ayant fuité sur les réseaux sociaux, «la différence flagrante entre les notes modestes obtenues dans les examens national et régional du baccalauréat et celles, excessives, relevant du contrôle continu».
Pour rappel, les notes du contrôle continu représentent 25% de la note globale au baccalauréat, le reste étant partagé entre l’examen régional (25%) et l’examen national (50%). A ce titre, note le journal, les notes du contrôle continu, attribuées par les écoles, sont décisives dans la réussite ou l’échec des étudiants.
Dans l’un des relevés examinés par le journal, un étudiant d’une école privée a eu la note de 19,27 en contrôle continu, 13,10 à l’examen régional en première année de baccalauréat et 5,3 à l’examen national.
Cette grande différence entre les notes des examens national et régional et celles du contrôle continu, constatées sur d’autres relevés de notes ayant fuité, accrédite selon le quotidien la thèse accusant certaines écoles privées de gonfler les notes de contrôle continu de leurs étudiants pour garantir leur réussite au baccalauréat.
Assabah cite un autre exemple. Il s’agit d’un étudiant qui a obtenu 3,16 à l’examen national du bac et 19,62 au contrôle continu. Le relevé de notes démontre aussi la différence entre l’évaluation des mêmes matières en examen national et en contrôle continu.
A titre d’exemple, un candidat scientifique a obtenu en contrôle continu la note de 19,5 en mathématiques, alors qu’il n’a eu que 3 à l’examen national. La même chose en physique-chimie où la différence des notes est flagrante : 0,75 en examen national, 19,5 en contrôle continu.