Cette interconnexion permettra de mobiliser 180 millions de m3 des eaux des barrages de Bin El Ouidane et d’Ahmed El Hansali pour irriguer 120.000 Ha au niveau de Doukkala et Bni Amir, ainsi que 56.000 Ha à Bni Moussa, a-t-il précisé, dans une réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur «l’interconnexion d’eau potable entre les villes», mettant l’accent sur l’impact positif de ce projet sur la sécurité alimentaire, les prix et la protection du pouvoir d’achat des citoyens.
Le ministre a fait observer que l’opération urgente d’interconnexion entre les bassins hydrauliques de Sebou et Bouregreg intervient pour faire face à plusieurs contraintes, notamment la diminution des ressources en eau, la succession des années de sècheresse et la pression sur le barrage d’Al Massira qui assure l’approvisionnement en eau potable de plusieurs villes.
Il a indiqué que les cinq dernières années ont connu la perte de près de 6,5 milliards de m3 d’eau, dont 700 millions de m3 en 2022, bien que cette dernière ait été l’année la plus sèche depuis 1945, ajoutant que 300 millions de m3 d’eau ont été perdus également depuis septembre dernier jusqu’à aujourd’hui.
Nizar Baraka a mis en exergue l’importance de cette interconnexion hydraulique pour faire face à la pénurie d’eau que peuvent rencontrer les villes de Rabat et de Casablanca et leur régions, dont la population est estimée à près de 12 millions d’habitants, soulignant que ce projet permettra le transfert d’un excédant d’eau estimé entre 200 et 300 millions de m3.
Le ministre a relevé qu’il était nécessaire d’alléger la pression exercée sur le barrage d’Al Massira qui approvisionne en eau les villes de Casablanca, Settat et Berrechid et dont la retenue s’établit actuellement à 124 millions de m3 uniquement, alors que sa capacité totale est de l’ordre de 2,66 milliards de m3.