Autoproduction électrique: le projet de loi 82-21 difficile à appliquer

DR

Revue de presseKiosque360. Le projet de loi n° 82-21 relatif à l’autoproduction d’électricité et adopté en Conseil de gouvernement risque d’être inapplicable. Il ne prendrait pas suffisamment en compte les remarques des opérateurs. Cet article est une revue de presse du journal Les Inspirations ÉCO.

Le 15/11/2021 à 21h43

Le projet de loi n°82-21 relatif à l’autoproduction d’électricité suscite des remous au sein des producteurs et installateurs de panneaux solaires. C'est le message que fait passer Les Inspirations ÉCO dans son édition du jour. Et pour cause, avance-t-il: «les professionnels ne sont pas du tout satisfaits de la mouture que le Conseil de gouvernement, réuni jeudi dernier, a approuvée». S’il assure que «certaines dispositions, préalablement critiquées, qui figuraient dans le texte de 2020 (avant-projet de Loi n°73-20) ont été enlevées ou remplacées», il prétend que «beaucoup trop de choses dérangent encore dans la dernière mouture» et s’interroge sur «cette précipitation».

Or, pour les professionnels que cite le quotidien, «ce texte n’apporte que des contraintes: la limitation de l’excédent de production destiné à la vente à l’ONEE à 10% de la production annuelle est une mesure qui n’est pas du tout incitative; la capacité d’accueil donnée par les gestionnaires de réseaux multiplie le nombre d’intervenants et rend complexe une chose qui pouvait être directement gérée par un guichet unique…». Ils se disent prêts, sur les colonnes des Inspirations ÉCO à «continuer à se battre pour que ce texte, dangereux pour la transition énergétique dans notre pays, ne passe pas», puisqu’ils estiment tout simplement que «le projet de Loi 82-21 est inapplicable».

D'autres pensent même que «ce projet a été écrit pour les distributeurs au détriment de l’intérêt général». En effet, le journal explique que «ceux qui ont écrit ou laissé écrire ce texte inapplicable l’ont fait dans l’intérêt unique des distributeurs, qui a primé sur l’intérêt général de notre indépendance énergétique, des abonnés autoproducteurs existants ou potentiels, des professionnels, de la décarbonation de notre énergie et de ses corollaires douaniers et environnementaux».

Par Rachid Al Arbi
Le 15/11/2021 à 21h43