Automobile: l'Amica se repositionne en se séparant des importateurs

L'industrie automobile n'a pas échappé à la baisse de la production et des ventes en juillet 2016, selon BAM.

L'industrie automobile n'a pas échappé à la baisse de la production et des ventes en juillet 2016, selon BAM. . DR

Revue de presseKiosque360. L'entité veut clairement protéger les orientations industrielles de la corporation et du secteur. Les détails de la future vie de l’AMICA.

Le 19/04/2017 à 02h14

Nouveau positionnement pour un nouveau contexte. C'est ce que s'apprête à déployer l'Association marocaine de l'industrie et, désormais, de «la construction automobile» (AMICA), selon l'Économiste dans son édition du 19 avril. Le changement de terminologie est synonyme d'une refonte de la représentativité du secteur. Les instances de l'association poussent gentiment les importateurs vers la porte et veulent se concentrer sur leur vocation industrielle. «Depuis que nous avons commencé à travailler dans ce sens, un groupe d'importateurs y est complètement hermétique et défend des intérêts et des vocations divergents. Nous avons décidé de leur permettre d'organiser leur propre représentativité, en dehors des instances de l'Amica», explique au quotidien Hakim Abdelmoumen, président de l'Amica.

En 2012, la corporation regroupait 40 adhérents dont une dizaine de distributeurs importateurs. Fin 2016, ce chiffre est passé à 167, parmi lesquels 4 constructeurs automobiles dont Renault Tanger, Somaca, Ford et le groupe PSA. Sur ces 167 adhérents figurent 13 distributeurs. L'entité veut clairement protéger les orientations industrielles de la corporation et du secteur. Cette tentative de reprise en main ne date pas d'hier, elle se prépare depuis plusieurs années déjà avec la mise en place de plusieurs instances et la réintégration d'autres. Pour justifier ce repositionnement, l’entité a en tout cas de bons arguments, avec des objectifs 2020 qui seront largement dépassés. Sur le chiffre d’affaires à l’export, par exemple, le secteur sera à près de 120 milliards de dirhams, engagés d’ici 2020. Il devrait par ailleurs entièrement cumuler, dès 2018, les 165.000 emplois visés à cette échéance.

Par Fayçal Ismaili
Le 19/04/2017 à 02h14