La Banque européenne d'investissement (BEI) et l’Association marocaine pour l’industrie et la construction de l’automobile (Amica) veulent donner une impulsion à la coopération entre le secteur privé et les institutionnels. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que les deux parties ont signé une déclaration d’intention dans ce sens. Le journal assure que l’enjeu est de développer des projets et d'encourager la création de joint-ventures. Il précise toutefois que la convention ne doit pas être assimilée à une convention d’investissement ou de crédits à taux préférentiels.
Le quotidien affirme que l'AMICA va «encourager les mises en relation, faire du «matchmaking» entre opérateurs marocains et européens et créer de l’animation autour pour, à terme, assurer un transfert de savoir-faire vers le Maroc». Elle compte aussi «combler un certain nombre de commodités absentes actuellement au niveau de la plateforme automobile marocaine».
Du côté de la BEI, il s'agira d’encourager et financer les projets de joint-ventures avec la mise à disposition des professionnels du secteur, de ses instruments d’accompagnement, de ses financements et son assistance technique. L’Économiste donne d’exemple de Jobelsa Automotive, joint-venture entre Jobelsa et Dolidol, spécialisée dans le revêtement d’intérieur, qui fournit actuellement des coiffes de sièges à de grands constructeurs automobiles. Il y a également Ford Benimar, qui produit du verre trempé pour lunettes arrière et vitres latérales, ainsi que du verre feuilleté pour pare-brise. Celle-ci a profité d'un prêt de 56 millions d'euros de la BEI. Justement, le soutien de la BEI «vise à accompagner l’intégration dans les chaînes de valeurs des écosystèmes internationaux, accélérer la transformation structurelle de l’économie, favoriser l’émergence et les rencontres entre PME et accompagner la transition vers l’économie verte».
Le journal fait savoir que le Royaume est le 2e bénéficiaire des financements de la BEI parmi les voisins du Sud de l’Europe, avec des investissements de près de 5 milliards d’euros (55 milliards de dirhams) dans des secteurs comme le transport urbain, l’énergie, l’eau, l’assainissement, l’éducation des jeunes.