Le fabricant de véhicules a vu son bénéfice net grimper à 17,9 milliards de dollars l'an dernier.
Une grande partie de ces profits est liée à un gain comptable de 8,2 milliards liés à son investissement dans la start-up Rivian et à d'autres éléments exceptionnels que Ford avait déjà annoncés.
L'augmentation du prix de vente de ses véhicules lui a aussi permis de compenser la baisse de la production et les coûts plus élevés des matières premières.
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Son chiffre d'affaires a progressé de 7% à 136,3 milliards de dollars, dépassant ainsi celui de son concurrent General Motors.
Le bénéfice ajusté avant intérêts et impôts du groupe s'est affiché à 10 milliards, soit dans le bas de la fourchette des prévisions du groupe.
Au seul quatrième trimestre, le constructeur a vu son chiffre d'affaires progresser de 5% à 37,7 milliards de dollars, un peu en dessous des attentes.
Dopé par le gain de Rivian, son bénéfice net a bondi à 12,3 milliards de dollars.
Mais son bénéfice rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la mesure préférée à Wall Street, s'est affiché à 26 cents, soit bien loin de 45 cents attendus par les analystes.
Le titre de l'entreprise reculait de plus de 4% dans les échanges électroniques à Wall Street.
Le manque de disponibilité de semi-conducteurs notamment, des éléments devenus indispensables dans la fabrication des voitures, «a conduit à une perte avant intérêts et impôts sur le trimestre en Europe», a souligné le groupe.
Ford a tenté de minimiser l'impact en allouant les puces disponibles «aux nouveaux véhicules les plus demandés, comme le SUV Bronco et le petit pick-up Maverick, aux modèles particulièrement rentables des pick-up F-Series et (des camionnettes) Transit, et aux commandes des clients», a souligné son directeur financier John Lawler.
Ford, qui se dit «optimiste» pour l'année en cours, anticipe que son bénéfice avant intérêt et impôt atteigne entre 11,5 et 12,5 milliards en 2022.
«Nous nous attendons à ce que les contraintes d'approvisionnement restent mouvantes, avec toute une gamme de facteurs allant des semi-conducteurs au Covid», a souligné John Lawler lors d'une conférence téléphonique.
Le groupe prévoit que ses livraisons progressent de 10% à 15% sur l'ensemble de l'année, mais reculent au premier trimestre en raison notamment de la vague de contaminations liée au variant Omicron et de ses répercussions sur ses fournisseurs, a-t-il ajouté.
Le groupe a aussi prévu un surcoût lié aux prix des matières premières de 1,5 à 2 milliards de dollars.
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L'entreprise mise parallèlement beaucoup sur sa montée en puissance sur le segment des véhicules électriques.
Ford affirme avoir déjà enregistré plus de 275.000 réservations ou commandes pour les SUV Mustang Mach-E, les pick-up F-150 Lightning et les camionnettes E-Transit.
Le groupe prévoit de pouvoir produire au moins 600.000 véhicules électriques par an d'ici 2023.