Les startups africaines sont en train de redéfinir l’économie du continent. Leur impact s’étend bien au-delà des frontières nationales, et elles contribuent de manière significative à la création d’emplois, à l’innovation technologique et à la croissance économique. C’est la conclusion portée par le séminaire «Africa, the innovation engine», organisé le mercredi 11 octobre conjointement par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le FMI et la Société financière internationale (SFI) lors des Assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI.
Grâce à des branches comme la Fintech, la santé numérique et l’Agritech, les startups africaines sont ainsi en train de répondre aux besoins non satisfaits de secteurs spécifiques et de créer des solutions adaptées à l’environnement local. Leur transformation et leur multiplication sont susceptibles de permettre au continent de rattraper son retard technologique et de se positionner sur la scène internationale.
«D’ici 2050, la population en Afrique doublera, et la moitié de cette population aura moins de 25 ans, portant de grandes aspirations. La technologie est aujourd’hui l’outil clé pour répondre à ces besoins, tout en stimulant la croissance économique en Afrique, malgré les nombreux défis auxquels elle est confrontée», a souligné Chakib Alj, président de la CGEM, dans une déclaration pour Le360.
Et d’ajouter: «Le président de la Banque mondiale a dit que l’avenir du monde est en Afrique et sa Majesté le Roi a dit que l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique. Toutes nos actions actuelles doivent être alignées sur cette vision, pour garantir un avenir plus prometteur pour l’ensemble du continent».
Des difficultés à surmonter
Cependant, le potentiel de transformation des startups africaines ne peut être réalisé sans un soutien adéquat. Il est essentiel que les gouvernements et les organismes internationaux mettent en place des politiques favorables à l’innovation, à l’accès au financement et à la formation entrepreneuriale. En outre, la collaboration entre les secteurs public et privé est cruciale pour créer un environnement propice au développement des startups.
«Les startups marocaines ont enregistré de nombreuses avancées ces dernières années. Certaines d’entre elles développent des solutions qui s’exportent un peu partout dans le monde, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation, mais notre potentiel est encore plus grand, il est dix fois plus important», a affirmé Ghita Mezzour, ministre chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.
Pour tirer le meilleur du potentiel des startups, des efforts restent encore à fournir, notamment au niveau de la réglementation, de l’accès au financement et des infrastructures. «Aujourd’hui, notre pays accompagne les startups en matière de financement à travers le label « Entreprise innovante » et le réseau Technoparc, présent dans tout le pays. Nous travaillons également à développer un cadre réglementaire plus ambitieux pour encourager la création de startups et accompagner celles existantes à grandir et accéder à davantage de clients sur les marchés marocain et international», a poursuivi la ministre.
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De son côté, Ursula Owusu, ministre ghanéenne des Communications et de la numérisation, a assuré que son pays travaille également à accompagner les startups et à encourager l’innovation. «Notre pays a travaillé sur le foncier, a mis en place des programmes pour offrir un capital de démarrage, a lancé des initiatives de soutien financier et d’accompagnement pour mieux postuler à des financements internationaux», a-t-elle précisé.