Une filière qui rapporte et qui est promise à un avenir encore meilleur. C’est le moins à dire concernant le secteur de l’arganier, qui a rapporté quelque 378 millions de dirhams à l’export en 2022 et dont le deuxième Salon international s’est ouvert à Agadir.
Le secteur vient de se doter d’un nouveau contrat-programme couvrant la période 2021-2030, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 18 mai. La filière porte l’ambition de poursuivre la réhabilitation de l’arganeraie pour atteindre une superficie de 411.000 hectares, contre 164.000 actuellement.
Parmi les objectifs visés à l’horizon 2030 figurent aussi la plantation de l’arganier agricole pour atteindre une superficie de 50.000 ha, dont 48.000 ha dans le cadre de l’agriculture solidaire, en plus de l’amélioration de la production d’huile d’argane pour arriver à 10.000 tonnes.
«Aujourd’hui, le nouveau contrat-programme pour la filière argane entre 2021 et 2030 table sur un coût global d’environ 3,64 milliards de dirhams pour la mise en œuvre des actions prévues dans le cadre de cette feuille de route», lit-on. Dans ce sens, le programme de développement de l’arganiculture s’est engagé pour le financement et la mise en œuvre des projets d’agriculture solidaire d’arganiculture au niveau des trois régions: Souss-Massa, Marrakech-Safi et Guelmim-Oued Noun, le maintien des incitations accordées dans le cadre du Fonds de développement agricole pour l’acquisition des plants d’arganier et l’équipement des exploitations en système d’irrigation localisée, en plus de la construction de 232 ouvrages de captage des eaux pluviales.
«Il s’agit aussi du renforcement de la capacité nationale en production de plants d’arganier certifiés à travers la multiplication des plants produits à partir des têtes de clones développées par l’Institut national de la recherche agricole (INRA) et l’accompagnement des pépinières pour la multiplication des plants d’arganier de qualité», souligne le quotidien.
Outre le financement de la mise en place du Centre international de l’arganier (CIA), à Agadir, le contrat-programme compte mettre à niveau 213 unités de valorisation sur les 381 existantes et la création de 31 nouvelles unités de valorisation ainsi que la mise en place de 30 unités de collecte et de conditionnement de la matière première «affyaches».
Il est question aussi d’accompagner les professionnels pour diversifier leurs débouchés et améliorer les volumes exportés de l’huile d’argane, pour arriver à 5.000 tonnes en 2030, tout en contribuant à augmenter la part de l’huile d’argane conditionnée pour atteindre l’objectif de 50% en 2030, contre 20 % en 2020.