Destinés à couvrir la participation du ministère des Finances à certains projets structurants ou à la mise en œuvre des stratégies sectorielles, les investissements des charges communes intègrent également les dépenses relatives à la restructuration de certains établissements publics et à l’apurement de leurs dettes, en plus d’autres transferts.
Généralement, l’argentier du Royaume dépense plus qu’il ne le prévoit dans cette rubrique. En 2019, par exemple, le budget d’investissement des charges communes a dépassé, et de près d’un milliard de dirhams, les prévisions initiales, qui étaient estimées à 20,4 milliards de dirhams.
Lire aussi : Analyse Loi de finances – EP10: ces insolites charges communes de fonctionnement
Eu égard à leur nature, les crédits d’investissements des Charges communes peuvent être ventilés en trois grandes catégories de dépenses. En premier lieu, on retrouve la contribution au financement des grands projets structurants. L'aménagement du site de Marchika, la réalisation du Grand Théâtre de Rabat sont, par exemple, deux chantiers pour lesquels une contribution de 182 millions de dirhams a été apportée en 18 mois. Mais pour l’année 2021, la dotation budgétisée par ces deux dotations est de 230 millions de dirhams.
Les investissements des charges communes interviennent également dans l’appui au financement des politiques publiques et des stratégies sectorielles. Elles permettent la promotion des investissements, de l’emploi et des PME, contribue à la mise à niveau régionale ou à l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Depuis début 2019, jusqu’à juin 2020, près de 15,6 milliards de dirhams ont été consacrés à ce chapitre. Et pour l’année 2021, il est question de maintenir plus ou moins ce même niveau de dépenses. Certaines rubriques, comme les versements pour le fonds de l’INDH, devraient être portés à 2,25 milliards de dirhams. Les agences de développement du Nord et du Sud devraient obtenir également une rallonge additionnelle de quelques dizaines de millions de dirhams.
Troisième grande famille des investissements de charges communes, l’apurement des dettes et la restructuration de certains établissements publics regroupe divers transferts. Parmi les plus importants, les crédits de TVA que traînent encore l’ONCF et l’ONE et qui ont englouti 695 millions de dirhams au premier semestre 2020. Pour l’année prochaine, c’est la Royal Air Maroc qui devrait figurer en tête de gondole de cette rubrique. L’Etat budgétise 1,17 milliard de dirhams pour une augmentation de capital de la compagnie aérienne, qui risque le crash.