Un nouveau record a été établi pour l’amnistie fiscale 2024 concernant les avoirs non déclarés. Mustapha Baitas, ministre chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue après le Conseil de gouvernement, que le montant collecté a atteint 127 milliards de dirhams, surpassant largement les prévisions initiales.
Grâce à la contribution libératoire fixée à 5 % sur ces montants, cette opération devrait générer environ 6 milliards de dirhams de recettes directes pour l’État, lesquelles seront intégrées au budget général de 2025, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 10 janvier.
Lors de son intervention, Mustapha Baitas a mis en avant les retombées positives de cette initiative sur les finances publiques, notamment en matière de recettes fiscales. Il a souligné que ces résultats exceptionnels renforceront le soutien à l’investissement public. Ce succès reflète une amélioration de la relation entre l’administration fiscale et les contribuables, ainsi qu’une meilleure conformité fiscale, écrit le quotidien.
En 2024, l’opération de régularisation spontanée (ORS) des avoirs et liquidités détenus à l’étranger a enregistré 658 déclarations, totalisant plus de 2 milliards de dirhams, selon l’Office des changes. Les actifs financiers constituent la part principale des avoirs déclarés avec 916,2 millions de dirhams (45%), suivis des biens immobiliers, estimés à 868,3 millions de dirhams (43%), et des avoirs liquides, évalués à 244,7 millions de dirhams (12%). La contribution libératoire versée au Trésor dans ce cadre s’élève à 231,76 millions de dirhams.
En parallèle, les revenus fiscaux ordinaires, évalués à 35,9 milliards de dirhams, ont également permis de couvrir les dépenses supplémentaires engagées en 2024. Ces ressources ont joué un rôle clé dans la réponse aux besoins sociaux croissants et le maintien de l’équilibre budgétaire face aux défis économiques.
Par ailleurs, d’après Bank Al-Maghrib, le volume de cash en circulation au Maroc représente environ 30% du PIB. En novembre 2024, ce volume atteignait 428,9 milliards de dirhams, avec une augmentation annuelle moyenne de deux points (10%), selon les statistiques monétaires de BAM.