Ce mois sacré sera salé. C’est du moins ce que l’on apprend dans la presse de ce mardi 16 juillet. "Le Haut commissariat au plan (HCP) confirme la hausse des prix pendant le mois de ramadan", titre Al Massae. "Les prix flambent, le tourisme trinque… le poisson grille", résume L’Economiste qui décrypte les dernières statistiques du HCP sur "les effets de ramadan et leurs interactions avec ceux de la saison". Poissons, légumes frais, lait, fruits secs… sont "les plus touchés", poursuit le quotidien économique qui souligne au passage "l’impact des calendriers grégorien et hégire". Et le fait que "la vie des agents économiques soit rythmée par deux calendriers nettement différents et en perpétuel chevauchement".
"Cocktail détonnant"
Ce "cocktail détonnant" -que le Maroc n’a pas vécu depuis 1980- comme le rappelle Al Bayane, a pour effet d’impacter sur les prix, particulièrement les produits de grande consommation, poursuit-il. Résultat, "l’effet ramadan représenterait près de 0,7% du prix des produits alimentaires, alors que l’effet de la saison, lié au mois de juillet, atteindrait près de -1,3%", avance le quotidien sur sa Une.
"Les produits alimentaires ne sont pas les seuls à subir les effets de cette coïncidence de calendrier", fait remarquer Akhbar Al Yaoum. Pour le quotidien, "plusieurs secteurs dynamiques, à leur tête le tourisme, ont également pris un coup. Et de préciser que "le secteur devrait perdre jusqu’à 10% de la moyenne des nuitées prévues pour le mois de juillet". Une tendance qui, si l’on en croit Annahar Al Maghribiya, "devrait se poursuivre après le mois de ramadan".
Les dernières prévisions du HCP sont loin d’être rassurantes. Si le mois de ramadan sera surtout marqué par la hausse des prix des produits alimentaires, c’est toute la saison estivale qui risque d’être impactée. Connaissant la crise que traverse le gouvernement et la difficulté de former un nouvel Exécutif, on se demande si l'équipe aux commandes se préoccupe de cette flambée des prix qui sape le moral des ménages.