Aïd Al-Adha: sérieuse hausse attendue sur le prix des moutons

La flambée des prix du fourrage et la sécheresse vont lourdement impacter le prix de vente des moutons.

Le 30/04/2023 à 08h22

VidéoÀ deux mois de Aïd Al-Adha, les éleveurs s’attendent à une importante hausse des prix des ovidés destinés au sacrifice. Une flambée justifiée par la demande, mais aussi par la période de sécheresse et l’augmentation du coût du fourrage. Témoignages.

Le compte à rebours a commencé! Dans deux mois, Aïd Al-Adha sera là. Les éleveurs tablent sur une hausse des prix des ovidés destinés au sacrifice allant jusqu’à 1.000 dirhams par tête. «C’est une année très particulière. On s’attend à une augmentation de 700 à 1.000 dirhams par tête sur le prix des moutons», estime un négociant de bétail rencontré par Le360 à Settat.

L’augmentation du coût des aliments pour bétail est un premier facteur derrière cette flambée. «En moyenne, le prix au kilo est passé de 2,30 à plus 5 dirhams, soit une hausse dépassant les 100%. Nourrir le bétail a un coût important tout au long de l’année et cette situation pèse lourdement sur notre activité. La race ovine de Timahdite, appelée également Bargui, sera ainsi vendue à partir de 2.000 dirhams par tête. Et il faudra débourser un supplément de 800 dirhams pour un mouton Sardi», fait-il observer.

Le même argument est brandi par cet autre éleveur, qui se plaint du prix excessif des aliments pour bétail au cours de cette saison. À titre d’exemple, le «Cicalim», du nom de l’entreprise qui le produit, est vendu à 4,80 dirhams le kilogramme, alors que le prix du sachet de son de blé varie de 115 à 130 dirhams. Des tarifs bien plus élevés que ceux de l’année écoulée, déplore-t-il.

Les éleveurs se disent ainsi être confrontés à un dilemme inextricable: trouver un équilibre entre le coût de production et le prix de vente de leur bétail. Si le prix de vente est trop bas, ils risquent de ne pas couvrir leurs coûts de production. D’un autre côté, un tarif trop élevé risque simplement de dissuader les acheteurs potentiels. Seule consolation: ils ont encore un peu moins de deux mois pour trouver le juste compromis.

Par Fatima Zahra El Aouni et Said Bouchrit
Le 30/04/2023 à 08h22