Afrique de l’Est: BMCE Bank of Africa et Asmex présentent des opportunités d’affaires

Le360

L’Afrique de l’Est reste encore assez méconnue des opérateurs marocains. Pourtant, c’est la région la plus dynamique du continent. BMCE Bank of Africa et Asmex ont balisé le terrain lors d’une rencontre sur les opportunités d’affaires dans la région en présence de nombreux opérateurs économiques.

Le 24/05/2016 à 12h33

Plus de 252 millions d’habitants, soit le quart de la population du continent africain, un PIB agrégé de plus de 226 milliards de dollars et surtout un dynamique économique soutenue avec une croissance régionale la plus forte du continent, l’Afrique de l’Est a de quoi attirer opérateurs économiques et investisseurs potentiels.

Pour autant, la région reste mal connue par les acteurs économiques marocains, et ce malgré la forte présence dans cette région de BMCE Bank of Africa. A titre d’illustration, les échanges commerciaux du royaume avec cette région atteignent à peine 2 milliards de dirhams.

C’est pour aider ses clients à connaître la région et à mieux saisir les opportunités d’affaires dont recèle chaque pays de la région que BMCE Bank of Africa, en partenariat avec l’Asmex –Association marocaine des exportateurs- a organisé le lundi une conférence sous le thème : «Discover business in East Africa».

Une occasion de présenter aux clients de la banque toutes les richesses, stratégies de développement et opportunités d’affaires qu’offrent les 7 pays formant le bloc régional de l’Afrique de l’est: Djibouti, Ethiopie, Ouganda, Kenya, Rwanda, Burundi et Tanzanie.

«La région est-africaine, malgré son dynamisme, est occultée par les opérateurs économiques marocains. Les exportations marocaines vers la région (poisson, produits de la mer, matières plastiques, etc.) atteignent à peine 1,8 milliard de dirhams pour des importations (café, graines de semences, etc.) inférieures à 200 millions», a expliqué Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’Asmex. D’où la nécessité de mieux connaître la région et contribuer à «la mise en place d’un cadre juridique et législatif à même de stimuler les échanges entre le Maroc et la région».

Pour sa part, Brahim Benjelloun Touimi, Président de Bank of Africa et ADG délégué auprès de la présidence du groupe BMCE Bank of Africa, «c’est l’investissement qui peut être à l’origine d’un développement et d’une pérennisation des échanges commerciaux». Et à ce titre, la présence du groupe bancaire dans tous les pays de la région constitue un atout pour les opérateurs qui souhaitent tirer profit des opportunités qu’offre la région.

Seulement, pour le secrétaire général du ministère chargé du Commerce extérieur, Mohamed Benayad, il faut, «contrairement à l’approche adoptée pour pénétrer les marchés d’Afrique de l’ouest et centrale, il faut une approche plus structurée et plus pragmatique pour pénétrer cette région».

Reste que pour Hicham Alaoui Bensaid représentant d'Euler Hermès, «si les échanges entre le Maroc et cette région sont faibles, c’est beaucoup à cause de l’inadéquation entre l’offre exportable marocaine et les besoins des pays de la région qui importent notamment des produits pétroliers, pharmaceutiques, chimiques, équipements, produits agricoles, etc.»

En outre, ces pays, hormis le Rwanda, sont globalement mal classés dans le Doing business. Toutefois, d’importants efforts sont faits par les pays de la région, notamment au niveau du développement des infrastructures. Reste qu’au niveau commercial, la forte présence chinoise et indienne rend la compétition difficile. D’où l’intérêt de mettre l’accent sur l’investissement à même de tirer profit de la forte intégration de cette région.

Bien évidemment, l’accent est mis sur les deux économies phares de la région, l’Ethiopie et le Kenya. A titre d’illustration, l’Ethiopie, vaste pays de 1,14 million de km2 est le second pays le plus peuplé du continent avec plus de 90 millions d’habitants.

L’économie du pays repose sur l’agriculture. Sur la décennie écoulée, le pays a affiché un taux de croissance annuel moyen de 11% et a mis en place tout un arsenal pour améliorer son attractivité au point de devenir l’une des principales destinations des investisseurs chinois. Le pays a mis en place des parcs industriels intégrés, des centres de formation (600 instituts spécialisés) assurant la formation à plus de 1 million de jeunes par an pour alimenter le marché du travail.

Afin d’accompagner son développement, le pays prévoit de porter sa puissance électrique disponible à 12.000 MW à l’horizon 2017, le développement du réseau ferroviaire pour le porter à 5.000 km. Le pays s’appuie également sur son hub aérien avec la première compagnie arienne du continent, Ethiopian airlines qui dispose d’une importante flotte de cargos.

Les opportunités d’investissement sont importantes au niveau de l’agro-industrie, le cuir, la chimie, la pharmacie, l’industrie sucrière, la chimie, entre autres.

Par Moussa Diop et Khalil Essalak
Le 24/05/2016 à 12h33