L’achat en co-emprunt peut être une stratégie avantageuse pour accéder un crédit immobilier dans les meilleures conditions. C’est ce qu’affirme le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 16 août. Citant le site de comparaison des crédits immobiliers en ligne Afdal.ma, la parution précise qu’en 2022, près de 7% des projets immobiliers ayant été simulés sur ledit site étaient envisagés en co-emprunt.
«Bien que cette proportion ait diminué depuis le début de l’année, il est crucial d’examiner attentivement les avantages et les inconvénients de cette approche pour toutes les parties concernées. L’un des principaux bénéfices du co-emprunt est le fait d’augmenter considérablement la capacité d’emprunt des demandeurs», lit-on.
En combinant leurs revenus et leurs garanties financières, les co-emprunteurs renforcent leur dossier auprès des banques, ce qui leur permet d’accéder à des prêts plus importants. Des revenus plus élevés et un apport personnel substantiel accroissent en effet leur capacité d’emprunt et facilitent l’obtention de crédits plus conséquents. A ce titre, l’apport moyen pour ce type de projets a été de 22% au cours des trois dernières années, atteignant un pic de 29% en 2021. Cette année, il est de 26%.
«Les banques peuvent également financer la totalité du prix du bien, éliminant ainsi le besoin de contribution de la part des emprunteurs. Ceci s’applique souvent aux biens d’une valeur inférieure à 1,2 millions de dirhams», ajoute Les Inspirations Eco.
Cela étant, une approche prudente et réfléchie est essentielle pour réussir tout projet immobilier en co-emprunt. Avoir un co-emprunteur solide peut être efficace pour obtenir un prêt plus important tout en offrant une sécurité à la banque. Avec plusieurs emprunteurs, la banque est assurée que si l’un n’est pas en mesure de payer ses mensualités, l’autre peut assumer le remboursement. Cela réduit les risques, ce qui peut se traduire par des taux d’intérêt plus avantageux, surtout lorsque l’un des co-emprunteurs a un profil risqué avec des revenus faibles ou instables.
«Cependant, il faut noter que cette approche présente des inconvénients à considérer attentivement. Par exemple, si le contrat de prêt inclut une clause de solidarité, chaque co-emprunteur est responsable du remboursement total. En cas de séparation ou de conflit entre les emprunteurs, cela est susceptible de causer des difficultés financières. Si l’un des co-emprunteurs ne paie pas, l’autre devient seul responsable du remboursement, ce qui peut être problématique si ses revenus sont insuffisants», avertit le quotidien.