La baisse des précipitations a largement contribué à dégrader les perspectives de récolte du blé à travers le monde. De plus, l’Inde a décidé de suspendre ses exportations de cette matière première, sauf autorisation spéciale du gouvernement, confrontée à une baisse de sa production, notamment due à des vagues de chaleur extrême, en pleine flambée des prix, à cause du conflit russo-ukrainien.
A Agadir, l'inquiétude des consommateurs, mais aussi des commerçants, grandit. Ahmed Hirech, un commerçant, explique ainsi que le début de ce trend haussier n’est pas récent, mais remonte à février dernier.
Il signale ainsi que le prix de l'Abra (l'équivalent de 18 kg) de blé dur est passée de 75-80 dirhams à 140-145 dirhams. Le blé tendre est désormais à 90-100 dirhams. Le millet est quant à lui à 120-130 dirhams, et l'orge à 80-90 dirhams.
Ahmed Hirech a tenu à souligner que cette hausse est due non seulement au recul pluviométrique et à au conflit en Europe de l'Est, mais aussi à l’augmentation du coût du transport.
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Interrogé sur la crise du blé qui est en train d’affecter le monde à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a assuré, le 19 mai dernier, que les stocks du Maroc en blé dur et tendre couvraient une consommation sur 4 mois le Maroc ayant su développer des «mécanismes» pour s’approvisionner sans risques.
«Malgré cette crise et son impact, le gouvernement continuera à soutenir les prix de cette denrée afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens», a expliqué Mustapha Baitas. Revenant sur la flambée du prix de cette céréale, le ministre a souligné que «le Maroc a déployé des efforts importants pour soutenir les prix de ce produit, en particulier du blé tendre».
Pour subventionner les importations de blé tendre et maintenir le prix de la farine stable sur le marché national, les dépenses de l’Etat ont culminé à plus de 2,52 milliards de dirhams au cours des quatre premier mois de l’année 2022, pour une quantité importée de 2 millions de tonnes. Sur l’ensemble de l’année 2022, le gouvernement devrait débourser plus de 7,32 milliards de dirhams pour soutenir les prix du blé et maintenir le prix du pain subventionné à 1,2 dirham.