La sortie saoudienne du film de l'Américain d'origine syrienne Moustafa al-Akkad intervient après la levée en mars d'une interdiction de 35 ans des cinémas en Arabie saoudite à la faveur de la politique d'ouverture inspirée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane. "La restauration des versions arabe et anglaise du film est très importante, car elle offre une occasion en or à la génération actuelle" de voir un "film culturel et historique important", a indiqué dans un communiqué le distributeur, Front Row Entertainment.
Le film, sorti en 1976 et qui a été depuis largement projeté dans le monde arabe, avait été interdit en Arabie saoudite, un pays abritant les lieux les plus saints de l'islam et où des responsables religieux y avait vu un sacrilège. L'islam, dans son interprétation stricte, interdit toute représentation de Mohammed. Et Moustafa Akkad, qui avait demandé conseil auprès d'oulémas, avait pris soin de ne jamais représenter le prophète dans le film, en utilisant le procédé de la caméra subjective.
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Malek al-Akkad, son fils, s'est félicité de la sortie du film en Arabie saoudite. "Au vu des nombreuses difficultés, je suis très heureux qu'il soit maintenant montré en salle" en Arabie saoudite, a-t-il dit à l'AFP. "Le message" sera également programmé aux Emirats arabes unis à l'occasion de l'Aïd al-Fitr, la fête marquant la fin du jeûne musulman du ramadan qui commence ce week-end.
Refusé par Hollywood, le film avait été tourné, en deux versions, anglaise et arabe, au Maroc et en Libye, avec des financements koweïtiens et libyens. La version anglaise a été tournée avec les acteurs Anthony Quinn et Irène Papas. Moustafa al-Akkad est décédé dans des attentats perpétrés contre des hôtels à Amman en 2005.