Avec Lixus, Tamuda, Cotta et d'autres sites antiques, les vestiges qu'offre aujourd'hui encore le site antique de Zilil, situé à 30 km au sud de Tanger et à près de 12 km au nord-est d'Asilah, permettent de le classer parmi les sites archéologiques les plus importants du nord du Royaume. Depuis plusieurs années, des archéologues et des historiens exhortent les autorités à une restauration de cet important site de l'Antiquité romaine, aujourd'hui encore à l'abandon.
En 2019, ils ont finalement été entendus et une promesse leur a été faite: "le dossier est aujourd’hui dans sa phase finale. Il attend l’aval du gouvernement pour être mis à exécution", révèle Mohamed Benhaddou, conservateur des sites archéologiques de Tanger.
Selon ce spécialiste, le nom de Zilil provient du nom latin de cette ancienne colonie romaine "Julian Constantinople Zulily", affirme-t-il, une cité qui aurait été fondée en 25 avant J.-C. par l'empereur Auguste. "Le nom commun adopté par les archéologues est Dchar Jdid, en rapport avec le village avoisinant", explique-t-il aussi.
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Toutefois le site de Zilil était habité bien avant l'Antiquité, au cours de la Préhistoire, en particulier pendant la période épipaléolithique (soit 4000-8000 av. J.-C.), indiquent certaines découvertes archéologiques qui ont été trouvées sur les lieux, ajoute le conservateur des sites archéologiques de Tanger.
Au cours de l'Antiquité, Zilil n’a pas survécu aux invasions barbares, qui ont également concerné l'Afrique du Nord. Le site a été détruit au Ve siècle après le passage des Vandales, qui précipitèrent, d'ailleurs, la chute de l'empire romain.
Toutefois, ses vestiges, en ce XXIe siècle, sont toujours là et témoignent d’une période importante de l’histoire du Maroc. Regardez...