En salles depuis le 22 janvier 2020, "Bad Boys For Life", le troisième opus de la saga qui met en vedette Will Smith et Martin Lawrence, est réalisé par deux outsiders, quasi-inconnus du grand public et du gotha de Hollywood.
Comment ces deux jeunes réalisateurs, avec un seul film à leur actif de surcroît, ont-ils réussi à décrocher la réalisation d’un des plus gros blockbusters de l’histoire du cinéma américain? C’est la question brûlante qui se pose actuellement et à laquelle ils ont bien voulu répondre, pour le site Allociné.
"Notre film Black, qu'on a fait en 2015, a gagné un prix à Toronto, le Discovery Award. Jerry Bruckheimer l'a vu et voulait vraiment nous rencontrer. Lors de la première réunion qu'on a eu avec lui, dans son bureau, il nous demande quel film on voudrait faire. Pour rigoler, on dit Bad Boys! Il y avait déjà un réalisateur à l'époque, mais Jerry voulait vraiment travailler avec nous. Après quelques temps, le réalisateur a quitté le film, Jerry a téléphoné et nous a demandé si on était disponibles", explique ainsi Bilall Fallah.
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Et Adil El Arbi de surenchérir: "et en même temps, Will Smith a aussi adoré notre film Black. Déjà, juste savoir qu'il avait vu notre film, pour nous, c'était : "Put***, ses yeux ont regardé notre truc à nous qu'on a filmé à Bruxelles ???". Que le mec ait vu le film, déjà, on kiffait, et quand on entendait qu'il voulait vraiment trouver un projet pour travailler avec nous, c'était vraiment un rêve qui se réalisait. Quand le film Bad Boys a été disponible, Jerry et lui ont dit: "peut-être qu'on va donner ça aux deux Boys?"".
C’est donc un rêve qui se réalise pour ces deux jeunes hommes, biberonnés aux blockbusters des années 80 et 90 pendant leur jeunesse.
"On est des grands fans de Will Smith et Martin Lawrence, ce sont des stars! Quand on était ados, on s'identifiait aux personnages, on se disait que c'était nous, les Bad Boys! Après que Bad Boys 2 soit sorti, la blague, c'était toujours: "il va sortir quand, le troisième?". Et comme il ne sortait pas, on se disait pour rigoler, alors qu'on était étudiants: "si eux ne le font pas, nous, un jour, on va le faire !", se souviennent-ils.
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Sortir de leur peau de fans absolus n’est toutefois pas mince affaire. Bilall Farah se souvient des premières scènes de tournage: "le premier jour, Will me dit : "c'est bien ce que je fais ?". Moi, je lui réponds: "ben oui, t'es Will Smith !" (rires) Mais à partir de là, tu comprends que t'es un réalisateur, que tu dois suivre ta vision. Et puis eux nous ont beaucoup fait confiance".
Il y a fort à parier que l’aventure ne s’arrêtera pas en si bon chemin pour le duo, pressenti pour la réalisation du film "Le flic de Beverly Hills 4", avec Eddie Murphy, leur autre idole, à l’affiche.