Au cœur de Sefrou, les voix des artistes amazighs ont parcouru les vallées, portées par le rythme hypnotique du bendir, faisant résonner les mélodies de l’Ahidous. «Nous sommes une troupe d’artistes issus d’anciennes tribus de Sefrou», a expliqué fièrement Saïd Boulmane, ajoutant que chaque année, ce mélange de voix donne vie au festival, avec pour mission de «préserver et perpétuer ces traditions, les faire connaître».
Cette idée est partagée par Mohamed Achahboune. «C’est un festival qui nous permet de renouer avec le public et de préserver cet art», a expliqué celui qui en était à sa deuxième participation au Festival Ahazij.
Mustapha Khamrich, vice-président de la commune de Sefrou en charge de la culture, n’a pas caché pas sa satisfaction: «Cet événement a été une véritable réussite, tant sur le plan de l’organisation que de la participation. Nous avons eu le plaisir d’accueillir un grand nombre de talents locaux, qui ont enchanté le public avec leurs performances exceptionnelles.» Et de souligner qu’une autre facette importante du festival a été l’exposition des produits artisanaux de la région.
Lire aussi : Une initiative de Dada Lalla Mimouna: un musée du patrimoine hassani à Smara
Un éventail d’activités a agrémenté ces deux journées de célébration. Pendant les soirées, plusieurs troupes d’Ahidous ont transporté le public dans une valse amazighe, alliant chants poétiques, morceaux musicaux envoûtants et danses tribales rythmées. Les journées ont quant à elles été rythmées par des lectures poétiques en amazighe, tandis que l’espace de Tbourida a offert des spectacles équestres captivants.