Le temps s’est suspendu, deux soirs durant, à Anfa Park. Casablanca a vibré au rythme de la première édition du Timeless Festival, organisée les 16 et 17 mai par U Radio. Entre icônes du rap français, légendes du R’n’B, rythmes dancehall et expériences immersives, ce festival à ciel ouvert a tenu toutes ses promesses. Mieux: il a marqué une entrée fracassante dans le calendrier culturel marocain.
Le concept du Timeless? Célébrer les grandes années musicales en réunissant des artistes intergénérationnels. Pour cette première édition, cap sur les années 2000. Le 16 mai, c’est La Fouine et Craig David qui ont inauguré les festivités. Le rappeur français, accompagné de DJ Battle, a fait une entrée remarquée après une mise en jambe bouillante de son DJ. Transpirant sous son hoodie noir, il n’a pas tardé à le troquer pour un maillot de l’équipe nationale marocaine, déclenchant une ovation. Le public a repris en chœur ses classiques: «Qui peut me stopper?», «Du ferme», «Va Bene»…
Puis, place à la douceur britannique. Craig David, tout de blanc vêtu, a alterné entre chant et mix, offrant des moments suspendus avec «7 Days», «Walking Away» ou encore «Rise & Fall», son célèbre duo avec Sting. Un break de rap a surpris et réjoui les nostalgiques.
Le lendemain, l’ambiance monte d’un cran dès l’ouverture avec Beny Adam, dont le tube «Mok ya Mok» est joué pas moins de trois fois, pour le plus grand plaisir du public. Mais c’est Sean Paul, légende du dancehall, qui met le feu à la scène. Survolté, enchaînant «She Doesn’t Mind», «Temperature» ou encore «I’m Still in Love with You», il fait exploser l’énergie collective. Transporté par l’ambiance, il prolonge son set à plusieurs reprises, déclarant même vouloir «rester au Maroc pour toujours» — constatant l’enthousiasme du public.
Do Ré Mi…
Mais le Timeless Festival, c’était aussi un village éphémère d’expériences sensorielles totales. Des installations lumineuses, des DJ sets accompagnés de la troupe de danse ICHTAH et une scénographie immersive ont transformé Anfa Park le temps des deux soirées.
Autour de la scène, le public a pu flâner entre les stands vintage de vêtements de seconde main, se régaler dans le food court varié, ou encore découvrir les expériences technologiques proposées par les stands automobiles. Mention spéciale au stand Cupra, qui offrait une immersion dans la conduite sportive via un simulateur dynamique avec siège baquet, volant et pédales.
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Côté gaming, les partenaires télécom ont misé sur le fun avec des espaces multijoueurs (Mario Kart en tête), pendant que d’autres se détendaient dans le cinéma en plein air imaginé par Cupra, confortablement installés sur des poufs.
Le stand U Radio diffusait en direct les temps forts du festival, contribuant à créer une atmosphère à la fois festive et communautaire.
Autre particularité du Timeless Festival: l’introduction d’une économie interne antipaiement en liquide. Pour consommer sur place, les festivaliers pouvaient créer un compte pseudo-bancaire «Cashless» en ligne, leur permettant d’obtenir une carte rechargeable via leur propre carte bancaire classique.
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Ce système permettait de centraliser toutes les transactions sur un espace personnel accessible en ligne, avec un récapitulatif détaillé des achats effectués. Et pas d’inquiétude pour les montants non utilisés: après le festival, chaque participant pouvait formuler une demande de remboursement du solde restant. Le tout pour réduire les files d’attente et les paiements en liquide. Une expérience où rien n’était laissé au hasard...
En réussissant à réconcilier plusieurs générations de festivaliers, à proposer un événement aussi musical que sensoriel et à mixer scène locale et icônes internationales, le Timeless Festival s’impose déjà comme un nouveau rendez-vous incontournable à Casablanca. Entre nostalgie, découvertes et fête pure, cette première édition a su trouver le bon tempo. Un seul regret: que le temps soit passé si vite.








