SIEL 2020: voici pourquoi les éditions Yomad boycottent le salon du livre

A l'intérieur d'un stand, lors de l'édition 2019 du SIEL de Casablanca. 

A l'intérieur d'un stand, lors de l'édition 2019 du SIEL de Casablanca.  . DR

Dirigées par Nadia Essalmi, les éditions Yomad, spécialisée dans la littérature pour la jeunesse, seront absents du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, qui ouvre ses portes dans trois jours. Explications.

Le 04/02/2020 à 11h11

Nadia Essalmi, fondatrice et directrice de cette maison d'édition, explique sa décision dans un post sur son compte Facebook.

Selon la fondatrice des éditions Yomad, c'est l'emplacement "désavantageux" du stand, qui lui est offert comme chaque année gracieusement par le ministère de la Culture, qui est la cause principale de sa non-participation à ce 26e SIEL.

A mes ami(e)s et à mes petits lecteurs, Cette année, contrairement à toutes les autres années, ma maison d'édition,...

Posted by Nadia Essalmi on Thursday, January 30, 2020

"Cette année, l’aide s’est transformée en aumône. C’est-à-dire, du moment qu’on m’offre le stand, je n’ai pas le droit de critiquer un emplacement qui porte préjudice à mes auteurs et à mes livres. Ledit emplacement se trouve au milieu des éditeurs non professionnels qui viennent du Moyen-Orient pour solder leurs livres dans notre salon. Ils vendent 10 livres à 10 Dh. Je ne vous parle ni de la qualité, ni du contenu qui ne répondent nullement aux règles de l’édition jeunesse", précise Nadia Essalmi.

Voici les raisons de mon absence du salon de Casablanca cette année. Tous les ans, dans le cadre de la politique du...

Posted by Nadia Essalmi on Friday, January 31, 2020

L'éditrice spécialisée dans la littératire pour la jeunesse aurait préféré obtenir un stand dans l'espace dédié aux professionnels de l'édition, mais comme cela n'a pas été le cas cette année, elle a décidé de boycotter le salon.

"Les éditeurs jeunesse ne sont pas nombreux, et la politique du ministère de la Culture se doit de soutenir les petits, et non les grands, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Yomad devait figurer dans l’espace des éditeurs professionnels. Je refuse, par respect pour mes auteurs et pour leurs livres, l’emplacement qui m’a été octroyé qui regroupe des éditeurs pour la plupart non professionnels", explique Nadia Essalmi.

Contactée par Le360 pour qu'elle livre sa version des faits, Latifa Moftakir, directrice du livre au ministère de la Culture, est restée injoignable. 

Par Qods Chabaa
Le 04/02/2020 à 11h11