La cérémonie d’ouverture de cet événement littéraire, qui se poursuivra jusqu’au 7 mai, a été rehaussée par la présence de Mohamed Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et du président de la Maison de la poésie au Maroc Mourad Kadiri, ainsi que de personnalités intellectuelles et littéraires du Maroc et de différents pays africains.
Dans une déclaration à la presse donnée à cette occasion, le ministre a souligné que le Festival de la poésie africaine est une occasion de célébrer la poésie marocaine et africaine, à l’image des autres célébrations qui ont eu lieu à Rabat depuis juin 2022, dans le cadre du programme «Rabat, capitale de la culture africaine», dans différents domaines de la créativité et des arts.
Le ministre a relevé, dans ce ses, que le succès des différentes manifestations culturelles tenues à Rabat au cours de cette année, et qui ont incarné la profondeur africaine du Maroc, est un stimulant pour son département pour les développer davantage, dans la perspective de faire de Rabat une porte d’entrée pour la culture africaine, «d’autant que l’Afrique est une priorité de la politique étrangère du Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le roi Mohammed VI».
Il a également souligné que le Festival, en plus de rendre hommage aux poètes qui se sont illustrés au niveau national et continental, est également une occasion de réfléchir à l’avenir et à la place de la poésie marocaine et africaine, afin d’accompagner les expériences internationales et d’assurer sa présence dans les forums internationaux.
Une passerelle culturelle
De son côté, Mourad Kadiri a estimé que cet événement visait à rapprocher les expériences poétiques africaines et à favoriser le contact entre les poètes et les acteurs du secteur entre l’Afrique et le Maroc, notant que le Festival de la poésie africaine aspire à devenir un événement culturel annuel qui confirme la profondeur africaine du Maroc, lequel est imprégné de l’identité et de la culture africaines, soulignant que «la Fondation Beyt Chiir au Maroc ambitionne de faire de la poésie une passerelle au service du dialogue et de l’interaction».
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La cérémonie d’ouverture a été marquée par la remise du Grand Prix de la poésie africaine qui porte cette année le nom du poète sénégalais Léopold Sédar Senghor, au poète sénégalais Amadou Lamine Sall, «en reconnaissance de sa poésie qui est restée fidèle à la personnalité sénégalaise et à l’esprit africain soucieux de défendre la terre africaine, ses eaux, la liberté de ses enfants et leur dignité».
Un hommage a été, par ailleurs, rendu à quatre personnalités bien connues sur la scène de la poésie africaine, en l’occurrence la poétesse marocaine Malika El Assimi, Patricia Kakou Marceau de la Côte d’Ivoire, Fatoumata Keita du Mali et Bina Djangarg du Tchad.En outre, la première journée de ce festival a donné lieu à une soirée de poésie avec la participation d’éminents poètes africains, notamment le poète Amadou Lamine Sall, Mohamed Achaari du Maroc et Paul Dakeyo du Cameroun.
Horizon poétique
Le programme de cette première édition du Festival de la poésie africaine, organisée sous le thème «Notre continent africain, notre horizon poétique», comprend une série d’événements poétiques, musicaux et de conférences , ainsi que des ateliers d’écriture et de déclamation poétique pour les élèves des établissements d’enseignement, dans plusieurs espaces culturels et artistiques de la ville de Rabat. À cette occasion, la Maison de la poésie au Maroc a quant à elle publié un numéro spécial de son magazine «Al Beyt», dressant un état des lieux de la poésie contemporaine en Afrique.