«La Fondation nationale des musées se réjouit du soutien et de la collaboration du ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports et du renforcement de la coopération entre ces deux institutions par un partenariat approfondi», s'enthousiasme Mehdi Qotbi, président de la FNM, suite à la publication sur Facebook par Othmane El Ferdaous, ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, des grandes lignes de son programme de soutien au monde des arts.
La déclaration du ministre de la Culture fait également suite à la réunion de travail qui s’était tenue le 3 juin au siège de la Fondation nationale des musées entre les deux institutions. Une première du genre que Mehdi Qotbi ne manque pas de saluer.
«C’est la première fois que je traite avec un ministre qui a envie d’avancer main dans la main pour faire avancer la culture. Nous souhaitons que cette collaboration soit pérenne, qu’elle avance dans le sens de la démocratisation de la culture pour tous, dans le respect de ces deux institutions», nous confie-t-il.
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Les beaux jours de l’art virtuelMais vers quoi cette collaboration s’achemine-t-elle précisément? « Tout d’abord, et comme l’a annoncé le ministre, nous allons pouvoir procéder à la numérisation des œuvres». Une grande avancée pour la FNM, non seulement pour une question de sauvegarde des collections, mais aussi et surtout parce que la période de pandémie a été riche en enseignements.
«Nous avons pu constater en cette période de confinement à quel point la numérisation des œuvres est essentielle. En effet, la fréquentation du «musée à la maison» (une visite virtuelle des musées mise en ligne sur les sites de certains musées) a connu un grand succès au Maroc en termes de fréquentation». Face à ce constat, le choix de miser sur la numérisation devenait primordial. «Nous avons donc décidé de numériser tous nos outils et ce que nous offre là le ministère de la Culture va grandement nous faciliter le travail», conclut Mehdi Qotbi en faisant référence à la mise à disposition du scanner très haute définition de la Bibliothèque nationale du Royaume.
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Acquisition et prêt: une stratégie communeAutre avancée de taille, le ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports devient un allié de taille pour la FNM en termes d’acquisition d’œuvres et de prêt de collections. Ainsi, comme l’a annoncé Othmane El Ferdaous dans son dernier communiqué, le ministère dont il a la charge participera à l’initiative de la Fondation nationale des musées d’acquisition d’œuvres d’arts plastiques et visuels à hauteur de 2 millions de dirhams, ce qui porte l’enveloppe totale de ce fonds de soutien à 8 millions de dirhams.
Mais le partenariat ne s’arrête pas là. «Le ministère a également accepté de mettre à disposition de la Fondation nationale des musées et du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain sa collection (non exposée) afin que celle-ci soit accrochée sur les murs de notre musée et qu’elle puisse également voyager dans le cadre d’expositions organisées à l’étranger», explique Mehdi Qotbi.
Au sujet de cette collection qui n’a jamais été exposée auparavant dans un musée, celle-ci est «constituée de 80 œuvres et compte tous les grands noms de la peinture marocaine, de Jilali Gharbaoui, à Chaïbia, en passant par Miloud Labied, Fatima Hassan, Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mohamed Chabaa, Mohamed Hamidi… pour ne citer que ceux-ci», détaille Mehdi Qotbi.
Une collection de haut vol qui viendra ainsi enrichir celle d’ores et déjà exposée au musée Mohammed VI. Mais ce n’est pas tout, car Mehdi Qotbi nous apprend que «sur instruction de Sa Majesté, la collection de l’Académie du Royaume sera également mise à disposition de la FNM».
Ainsi, «cette autre collection qui compte 120 œuvres de grands noms de la peinture marocaine sera fusionnée avec celle du ministère de la Culture au sein d’une même exposition qui marquera la réouverture du musée Mohammed VI dès la fin de la période de confinement», prévoit Mehdi Qotbi qui se réjouit de pouvoir dévoiler au grand public ces deux nouvelles collections très complémentaires l’une de l’autre.
L’exposition à venir sera, de l’avis de Mehdi Qotbi, «assurément la plus impressionnante et qualitative au Maroc, si bien qu'elle suscite de l'intérêt dans le monde où il est d’ailleurs d’ores et déjà question de la faire voyager».
