Mehdi Bensaïd a fait une promesse aux organisateurs du Festival gnaoua d’Essaouira. Dès l'ouverture de cet événement, qui a eu lieu ce week-end, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a déclaré, devant l’assistance venue nombreuse à la place Moulay Hassan, qu’il était temps que le financement de ce festival devienne pérenne.
Ces propos sonnent comme une réaction aux multiples cris du cœur de sa productrice, Neila Tazi. Cette dernière dit en avoir assez, à chaque édition du festival, de devoir chercher des financements et de ne pas être certaine de les obtenir, et ce, pour un évènement qui existe pourtant depuis 25 ans et dont les retombées pour la ville ne sont plus à démontrer.
«Il est temps d’institutionnaliser ce projet et de le sortir de sa fragilité. Tous les festivals du Maroc sont rattachés à une politique culturelle», affirment la créatrice de ce grand rendez-vous fondé en 1998.
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Dans une interview pour Le360, Neila Tazi dit à son tour de Mehdi Bensaïd, comme pour le remercier et lui rendre hommage qu’il «est conscient des efforts qui ont été faits depuis 25 ans et de l’aboutissement de ces efforts: l’inscription des gnaouas au patrimoine immatériel de L’UNESCO». Pour Neila Tazi, Il est temps d’aller plus loin, car il est pour elle inconcevable de continuer à attendre une semaine avant un évènement de cette importance pour savoir si le budget sera suffisant pour l’organiser ou pas.
La productrice du Festival gnaoua et musiques du monde précise d'ailleurs que son équipe a décidé de tenir ce festival sous ce format réduit pour faire preuve de résilience, parce qu'elle ne voulait pas d’une troisième année blanche.