Musique: à Tanger, un jeune groupe veut ressusciter le genre «ghiwani»

Le groupe tangérois Nawaress, lors de la soirée de présentation de leur premier album. (S.Kadry/Le360)

À Tanger, un groupe de jeunes musiciens, baptisé Nawaress, a présenté son premier album en présence des membres de la célèbre formation Assiham, parrains de l’initiative. Avec l’ambition de ressusciter le genre musical «ghiwani», érigé en héritage culturel et artistique.

Le 09/11/2024 à 19h59

Des jeunes de Tanger, regroupés au sein d’une formation musicale baptisée Nawaress (littéralement Les Mouettes), ont offert une prestation remarquée lors de la soirée de présentation de leur premier album, en présence des membres du célèbre groupe Assiham, vétéran du genre «ghiwani».

Lors de cette soirée, placée sous le slogan «Soutenir la relève pour assurer la continuité du style des groupes ghiwanis» et organisée par la Fondation Assiham pour les arts et les cultures, en partenariat avec l’association tangéroise Rouh El Khir, le groupe Nawaress a interprété les chansons de son premier album, dont la production a été supervisée par Assiham.

Cette initiative s’inscrit dans les efforts de la fondation pour «préserver le patrimoine culturel et artistique du phénomène des groupes et maintenir en vie ce genre musical accessible à tous», indique Khalid Moshfiq, membre du groupe vétéran, dans une déclaration pout Le360.

Détaillant le fonctionnement de cette initiative, notre interlocuteur a expliqué que «la Fondation Assiham a accueilli ce groupe composé de jeunes de Tanger issus de différents quartiers, et a formé ses membres pour qu’ils puissent interpréter des chansons d’Assiham et d’autres groupes du style ghiwani». Lancée d’abord à Casablanca, la démarche a ensuite été répliquée dans d’autres villes, dont Tanger donc, ainsi que Martil et Tétouan.

Othman, l’un des membres de Nawaress, a évoqué «l’expérience accumulée par le groupe au fil des mois, ainsi que la formation et les répétitions suivies pendant près d’une année sous la supervision directe» de leurs aînés d’Assiham. Avec ses compères, il a désormais pour ambition de ressusciter et réinventer le genre des groupes « ghiwani » et de le replacer sur les playlists des jeunes de Tanger et d’autres villes du Maroc.

Par Said Kadry
Le 09/11/2024 à 19h59