L’Institut national des beaux-arts (INBA) de Tétouan poursuit son expansion. En activité depuis 2023, l’annexe d’Agadir a été officiellement inaugurée le 21 janvier dernier, dans le complexe Jamal Dourra au sein du jardin Abderrahmane Youssoufi, après l’ouverture des annexes de Salé et d’Oujda. Cette ouverture marque une étape clé dans le projet de régionalisation de l’INBA, sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.
Ces trois nouvelles structures font partie d’un projet ambitieux visant à créer une douzaine d’établissements à travers tout le Maroc. L’objectif? Rendre les études artistiques accessibles à un plus grand nombre de jeunes. Et les résultats commencent à se faire sentir. «Lors des concours d’accès, nous avions l’habitude d’accepter environ 40 étudiants par an. L’année dernière, avec l’ouverture des annexes d’Agadir, Salé et Oujda, nous avons pu sélectionner 100 étudiants, soit une augmentation de 250 %. L’année prochaine, nous prévoyons d’accueillir 125 étudiants», souligne Mehdi Zouak, directeur général de cet institut fondé en 1945.
Le salaire des vacataires varie entre 100 et 340 dirhams l’heure
Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a déployé environ 30 millions de dirhams pour équiper et réhabiliter les espaces qui accueillent ces trois annexes. Le paiement des salaires des enseignants vacataires, qui s’échelonnent entre 100 et 340 dirhams de l’heure, est inclus dans ce budget.
Le directeur précise que le cursus proposé dans les annexes est identique à celui de Tétouan. «Nous avons renforcé notre staff pédagogique à l’INBA de Tétouan pour gérer le planning et superviser le recrutement des enseignants vacataires», ajoute-t-il.
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Pour garantir un démarrage optimal, une vingtaine d’enseignants vacataires ont été recrutés à Agadir. Aucun professeur permanent n’y enseigne pour l’instant. Les mêmes dispositions ont été prises pour les annexes d’Oujda, hébergée dans un pavillon du conservatoire de musique, et de Salé, installée dans une école publique aménagée à cet effet. Ces installations restent provisoires, comme le précise Mehdi Zouak: «L’idée est de multiplier les partenariats entre les communes et le ministère de la Jeunesse et de la Culture afin de construire des infrastructures dédiées permettant d’accueillir un maximum d’étudiants dans les meilleures conditions».
À l’instar de l’INBA de Tétouan, les annexes offrent des cursus de formation en licence, master et doctorat dans des filières telles que les arts plastiques, le design et les arts narratifs et visuels.