L’Institut du monde arabe prêtera ses œuvres à la Fondation nationale des musées pour une exposition itinérante

Jack Lang, président de l’IMA, et Mehdi Qotbi, président de la FNM, signent une convention de partenariat pour l’organisation d'une exposition itinérante au Maroc des chefs d’œuvres de l’Institut du monde arabe, jeudi 3 novembre 2022, à Dar el Bacha, à Marrakech.

Jack Lang, président de l’IMA, et Mehdi Qotbi, président de la FNM, signent une convention de partenariat pour l’organisation d'une exposition itinérante au Maroc des chefs d’œuvres de l’Institut du monde arabe, jeudi 3 novembre 2022, à Dar el Bacha, à Marrakech. . Ayoub lbnoulfassih / le 360

Le 03/11/2022 à 17h58

VidéoUne convention scellée ce jeudi 3 novembre 2022, entre Mehdi Qotbi et Jack Lang, vise à exposer en mars 2023, au Maroc, les chefs-d’œuvre de la collection de l’Institut du monde arabe. Ce rapprochement entre la Fondation nationale des musées (FNM) et l’Institut du monde arabe (IMA) marque une étape clé dans la relation entre les deux institutions.

Jeudi 3 novembre, onze heures tapantes. C’est dans un cadre raffiné, sous les hauts palmiers de la cour verdoyante du palais Dar El Bacha, à Marrakech, que Mehdi Qotbi, président de la FNM, et Jack Lang, président de l’IMA, livrent, sous les crépitement des flashs, leur déclaration à la presse pour immortaliser un nouveau chapitre de la relation entre la Fondation national des musées et l’Institut du monde arabe. 

Et, c’est au milieu de ce décor somptueux que les deux hommes scelleront une convention de partenariat pour l’organisation de la première exposition itinérante au Maroc des chefs d’œuvres de la collection unique de l’IMA, avant de siroter leur tasses fumantes de café d’Arabie, emboîtant ainsi le pas à des personnalités du monde de l’art et de la politique, venues visiter avant eux ce lieu chargé d'histoire, telles que Charlie Chaplin, Winston Churchill, Joséphine Baker, ou encore le président américain Franklin Roosevelt.

La convention vise à exposer en mars 2023, en itinérance au Maroc, les chefs-d’œuvre de la collection de l’Institut du monde arabe de peintres arabes, au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat, au musée la Kasbah, espace d’art contemporain à Tanger et au musée des Confluences Dar El Bacha à Marrakech. «C’est la première fois que ces œuvres quittent l’IMA. Cette exposition sera éclatée sur plusieurs musées du Royaume pour qu’elle soit accessible au public marocain», confie Mehdi Qotbi. 

Au-delà de la portée hautement symbolique de la rencontre, l’idée est de contribuer, à travers la culture, à apaiser les tensions qui pèsent actuellement sur les relations diplomatiques entre le Royaume et la France. «C’est une manière de saluer l’importance du Maroc comme grand pays de culture», souligne Jack Lang. Et d’ajouter, «Notre désir est que le lien entre ces deux pays frères s'approfondisse et que l’on réussisse à rétablir de nouveau une relation amicale». 

Présentée pour la première fois à une autre institution, la collection de l’IMA dévoilera un riche panorama des modernités plurielles des pays du monde arabe, depuis 1945 à nos jours. Avec une majorité de peintures, mais également des sculptures, des photographies et des œuvres graphiques.

Il convient de rappeler que la coopération entre la FNM et l’IMA ne date pas d’hier. La première collaboration a eu lieu en 2014 à travers l'exposition «Maroc contemporain», tenue à Paris, suivie en 2019 d’une exposition au grand succès, «Les trésors de l’Islam de Tombouctou à Zanzibar», au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.

Par Ayoub Ibnoulfassih
Le 03/11/2022 à 17h58