Le film est dans les salles françaises depuis le 19 juillet: carton plein pour «Les meutes» de Kamal Lazraq

Kamal Lazraq et les acteurs du film Les meutes à Cannes.

La presse française ne tarit pas d’éloges à l’égard du premier film de Kamal Lazraq. Ce réalisateur marocain, formé à la FEMIS à Paris, a réussi un coup de maître. C’est en tout cas ce qui ressort des multiples critiques qu’ont consacré les médias de l’hexagone à son long métrage «Les meutes» primé en 2023 à Cannes dans la catégorie «Un certain regard».

Le 02/08/2023 à 15h38

«Les meutes» de Kamal Lazraq sorti le 19 juillet en France fait couler beaucoup d’encre. «Un chef d’œuvre», «un film haletant», «un film à voir cet été» ou «un réalisateur à suivre à la trace», la presse hexagonale ne tarit pas d’éloges pour ce film marocain et son réalisateur primé à Cannes en décrochant le Prix du Jury dans la prestigieuse catégorie «Un certain regard».

Depuis, il ne se passe pas une semaine, presque, sans qu’un journal, ou un site d’information ne consacre un article à ce premier film de ce réalisateur casablancais formé à la FEMIS à Paris. «Avec son premier long métrage (...) le réalisateur marocain Kamal Lazraq a réussi un chef-d’œuvre, avec des images aussi fortes qu’une nuit de pleine lune» écrit Siegfried Forster dans le site internet de la radio française RFI en titrant «Les Meutes» de Kamal Lazraq: quand un premier film donne un chef d’œuvre».

En parcourant les différentes critiques consacrés à ce film dont la sortie au Maroc est prévue en 2024, on remarque que «Les meutes», le premier coup d’essai, réussi, de l’avis de plusieurs spécialistes, de Kamal Lazraq possède plusieurs forces. D’abord, le casting. Le réalisateur a choisi de faire appel à des acteurs non professionnels. Leurs gueules typées qui ressortent fortement et impactent l’écran est l’un des points forts des deux comédiens, Abdelatif Masstour, dans le rôle de Hassan, le père, et Ayoub Elaid dans la peau de Issam, le fils. «Le film, tourné avec des acteurs non professionnels qui crèvent l’écran, séduit aussi par son sens inouï, capable de cadrer l’essentiel des actions et le surnaturel des esprits et des paysages» estime Siegfried Forster sur RFI.

Sur le site culturel «Bulles de culture» la force de ce tandem de choc du père et du fils est aussi évoquée et mise en avant. «Bien que non professionnels, les deux acteurs principaux sont d’une prestance étonnante».

Même son de cloche dans «Le Figaro» qui suggère ce film «à voir», «le film du Marocain Kamal Lazraq convainc plus pour le jeu des acteurs que par son ton noir».

Dans le magazine culturel de renom les Inrockuptibles, le journaliste Jean Baptiste Morain écrit : ««Les meutes» de Kamal Lazraq, un road-movie haletant dans les profondeurs de Casablanca».

Dans le webzine «Avoir à lire», le journaliste écrit: «cynique, grinçant et vicieusement flippant, «Les meutes» témoigne d’un cinéma marocain en plein renouveau, avec un jeune réalisateur, Kamal Lazraq, qu’il va falloir suivre à la trace». Ce même site nous apprend que «plus qu’une balade dans la nuit, le film décrit la relation complexe entre le père et le fils. Les mots sont rares, mais on comprend à l’expression des visages, aux non-dits, que le père n’a pas eu une enfance très sereine, et que le fils aurait espéré un père meilleur que le sien».

Dans Froggy delight, le journaliste et critique Philippe Bresson va droit au but: «ce premier essai de Kamal Lazraq est une réussite. On ne doute pas qu’il soit repéré et qu’il ait le choix entre poursuivre dans cette voie ou, tout de suite, prendre une place de choix dans un cinéma français en manque de regards comme le sien. «Les meutes» de Kamal Lazraq est le film à voir cet été».

Dans l’autre magazine spécialisé dans le 7ème art, «Première», le journaliste Damien Leblanc écrit: «ce conte macabre incarné par un casting non professionnel nous maintient jusqu’au bout dans un épatant état d’hallucination». Il ajoute: «s’emparant avec brio du genre des thrillers nocturnes où un enchaînement d’accidents imprévus s’abat sur les personnages, le premier long métrage de Kamal Lazraq surprend par sa dimension mystique et envoûtante».

Et Télérama d’écrire à son tour que «Les Meutes» est un choc réjouissant dans les bas-fonds de Casablanca. «L’odyssée hypnotique, au cœur de la nuit marocaine, d’un père et de son fils flanqués d’un cadavre. Un premier film remarquable, primé à Cannes».

Pour «Purebreak», Il n’y a pas que Barbie et Oppenheimer dans la vie: ce thriller marocain n’a vraiment pas à rougir des classiques US du genre. «En nous racontant l’histoire d’Hassan, et Issam, père et fils dont la tentative de kidnapping tourne (très) mal et qui entament contre leur gré un chemin de croix, le cinéaste Kamal Lazraq choisit lui aussi de se rendre là où on ne l’attend pas. On trouve ainsi dans «Les meutes» des séquences glaciales -malgré la chaleur étouffante qui accable les protagonistes- mais aussi des instants d’humour noir savoureux» écrit sans ambages le journaliste de ce magazine people.

Enfin, pour le réalisateur Kamal Lazraq, himself, «ce film est un défi stimulant». Il découle directement de son court métrage Moul Lkelb, (traduisez L’homme au chien) dont l’action se déroulait également en une nuit à Casablanca. «J’avais été impressionné par ce qu’offrait la ville en termes de personnages et de décors, dès lors que l’on allait vers ses marges» déclare t-il à la presse française qui l’assaille de questions depuis son victorieux périple Cannois.

Par Qods Chabâa
Le 02/08/2023 à 15h38