Le film égyptien «Karma» sort au Maroc le 4 juillet

Le réalisateur Khaled Youssef

Le réalisateur Khaled Youssef . DR

Le film égyptien «Karma» de Khaled Youssef sort en salles au Maroc à partir du mercredi 4 juillet. Le disciple du célèbre Youssef Chahine sévit à nouveau.

Le 30/06/2018 à 21h39

Karma est un film du réalisateur égyptien Khaled Youssef. Le disciple du célèbre réalisateur égyptien, Yousssef Chahine, Khaled Youssef avait écrit avec lui le scénario de plusieurs de ses films. En 2000, il passe à la réalisation avec son premier long-métrage Al Assifa, qui obtient deux prix en Égypte: prix du meilleur film arabe et Pyramide d'argent au Festival international du film du Caire.

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En 2007, il coréalise avec Chahine Le Chaos (Heya fawda), pamphlet sur la société égyptienne. En décembre de la même année, il sort en Égypte son film Hina may'sara (Jusqu'à nouvel avis). Le film Karma est son huitième long métrage.

Interprété par les acteurs Amr Saad, Zeina, Ghada Abdelrazek, Khalid El Sawi, Maged El Masri et Dalal Abdelaziz, Karma relate l’histoire de deux hommes. Chacun rêve de l’autre et à travers ces rêves, on apprend à connaître leurs vies en détail. Le premier est Adham Al Masry, un magnat des affaires qui malgré sa richesse mène une vie misérable. Le second est Watani Mina Abdel Malak, un chômeur du sud de l'Egypte qui mène aussi une vie misérable.

Au terme d'aventures inouïes et drôles, les deux protagonistes échangent les lieux dans un décalage où les frontières entre le rêve et la réalité sont floues, de sorte qu'il n'est pas clair si cela s'est produit dans la vie réelle ou si chacun d'eux a usurpé l'autre dans sa propre imagination.

Le film démêle la façon dont chacun va gérer en remplaçant l'autre, à la lumière du large fossé qui les sépare sur le plan religieux, social, financier et même éthique. Alors que l'écart entre les deux personnages commence à se manifester dans plusieurs contextes, certains comiques et d'autres tragiques, chacun d'eux est regardé avec méfiance par les gens qui l'entourent.

Les soupçons prennent la forme la plus radicale lorsque l'on pense qu'Adham s'est converti au christianisme et que Watani serait converti à l'islam. C'est en fait ce soupçon particulier qui bouleverse leurs vies.

Au fil des situations découlent de cette confusion, le film pose un certain nombre de questions substantielles, en plus de savoir si le «karma» contrôle réellement nos vies. Cette question acquiert plus de signification, quand les destins des personnages du film soulignent le rôle joué par cette théorie du karma, de la cause et de son effet.

Par Qods Chabaa
Le 30/06/2018 à 21h39