La directrice des éditions Yomad, Nadia Essalmi, se plaignait la semaine dernière que son activité Lire pour grandir -à savoir des séances de lecture gratuites réunissant chaque dimanche des enfants et des parents- ne puisse plus se tenir dans le hall de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc. «L'actuel directeur nous a chassés», déclarait-elle lors d'un point presse au Salon du livre.
Dans une mise au point parvenue à le360, Abdelilah Tahani rétorque que "cette activité dite culturelle organisée par l'éditrice au sein de la BNRM revêtait en réalité un caractère commercial".
Ces réunions dominicales rassemblant jusqu'à 80 enfants ne répondaient à aucun cadre juridique et ne prenaient pas en considération les procédures administratives ni les mesures de sécurité nécessaires pour l'accueil d'un public aussi jeune, fait par ailleurs valoir le document.
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De plus, pour Abdelilah Tahani, «l'activité censée être associative permettait à l'organisatrice non seulement de rassembler des enfants dans le hall de la BNRM, mais aussi et surtout de mettre en vente des livres, ce qui paraît en contradiction avec le principe d'une activité associative à but non lucratif».
En conclusion, la BNRM estime que «l'événement qui devait être au service de la lecture s'est vite transformé en opportunité pour la commercialisation des publications de l'éditrice».