L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) célèbre jeudi la journée mondiale de la langue arabe (18 décembre), avec pour thème cette année la calligraphie. Ce thème a été choisi lors de la dernière réunion du "Plan Arabia", au Siège de l'Unesco à Paris, dans le but d'attirer l'attention sur la beauté et la valeur de la calligraphie arabe et sa contribution, en tant que moteur d'art et de créativité, à la culture mondiale, indique l'organisation dans un communiqué. Des manifestations et séminaires seront organisés dans ce cadre avec la participation d'experts en linguistique, écrivains, universitaires, diplomates et spécialistes de l'Unesco. Une exposition de calligraphie arabe est organisée au siège de l'organisation en présence de calligraphes du monde entier.
Dans un message publié à cette occasion, la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a salué le rôle millénaire de la langue arabe dans la circulation des connaissances entre différentes cultures et à travers les époques, de la philosophie à la médecine et de l'astronomie aux mathématiques. "L'arabe est aussi le symbole de l'unité dans la diversité, où la langue classique utilisée par près d'un milliard de musulmans dans le monde entier coexiste avec de nombreux dialectes parlés par près de deux cent millions de personnes", a souligné Irina Bokova, ajoutant que la promotion de cette langue, en créant des liens culturels et de solidarité par-delà les frontières, permet à des millions d'hommes et de femmes de faire entendre leur voix et de participer sur un pied d'égalité à la construction de sociétés plus justes, plus inclusives et plus durables.
Lors de sa 190e session en octobre 2012, le Conseil exécutif de l'Unesco avait instauré le 18 décembre comme Journée mondiale de la langue arabe, date à laquelle l'Assemblée générale des Nations Unies a fait de l'arabe une de ses langues officielles et de travail en 1973. Le Plan Arabia a été mis en place par l'Unesco en 1999 dans le but de "doter les pays arabes d'un cadre à l'intérieur duquel ils pourront mettre en valeur leur patrimoine culturel, préserver le passé mais en mettant plus particulièrement l'accent sur l'avenir, et ouvrir le monde arabe aux influences et technologies nouvelles tout en sauvegardant l'intégrité de son patrimoine".
