La nouvelle saison culturelle de l’Institut français du Maroc a été officiellement lancée ce mercredi à l’Ambassade de France au Maroc, en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Cette édition met à l’honneur les jeunes talents créatifs et inspirants du Maroc, de France et d’ailleurs, avec pour objectif de faciliter l’accès des jeunes à la culture.
Intitulée «J-Lioum: Ici et maintenant», la programmation de cette saison a été conçue avec et pour la jeunesse. Pour garantir que la programmation corresponde aux attentes des jeunes, les équipes de l’Institut français ont travaillé avec des comités consultatifs composés de jeunes issus des différentes régions du Maroc. L’offre culturelle se veut ainsi inclusive, ouverte sur le monde et audacieuse. Le nom de la saison joue sur la double signification de «J-Lioum», qui évoque à la fois l’invitation «viens aujourd’hui» et la génération actuelle, incitant la jeunesse à s’engager activement dans la vie culturelle, à créer du lien et à affirmer sa voix.
Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, lors du lancement de la saison culturelle France-Maroc, le mercredi 24 septembre 2025.
La directrice générale de l’Institut français du Maroc, Agnès Humruzian, a déclaré que cette programmation reflète «l’extraordinaire énergie créative de la jeunesse au Maroc et en France » et qu’elle vise à « ouvrir largement ses espaces et ses programmes à toutes les jeunesses pour contribuer au partage de la culture et des savoirs».
La saison 2025-2026 marque également un renforcement du partenariat franco-marocain. Le ministre Mohamed Mehdi Bensaid s’est félicité du partenariat entre le Ministère et l’Institut français dans le cadre du Pass Jeunes, une application gratuite offrant aux jeunes divers avantages et accès à de nombreux services. Ce partenariat prévoit des gratuités et des tarifs préférentiels sur l’offre culturelle et éducative de l’Institut français.
D’ici la fin de l’année, 1.000 places seront proposées à -50% pour des cours de français en ligne ou en présentiel, ainsi que pour la préparation aux certifications, et 1.000 places seront offertes pour des événements payants dans les domaines du théâtre, de la danse, du cinéma et de la musique, dans les 12 antennes de l’Institut. Par ailleurs, l’Institut français renforce sa collaboration avec les Maisons de Jeunes afin de soutenir l’accès des jeunes à la culture et à la formation en langue française. L’ambassadeur de France, Christophe Lecourtier, a rappelé que «ce nouveau chapitre de la coopération culturelle traduit la volonté de la France d’accompagner, dans tous les secteurs, les talents et la créativité d’une nouvelle génération qui tisse des liens entre nos deux pays».
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La programmation de cette saison valorise les talents émergents et encourage le dialogue entre les créations françaises et marocaines. Elle comprend des pièces de théâtre surtitrées en darija et des performances dans l’espace public, telles que Ici de Pascal Rambert, créé avec l’ISADAC à partir des récits de vie de douze jeunes comédiens marocains, ou Fidélité(s) ou la Panenka d’Hakimi de Mona El Yafi et Ali Esmili, qui explore la question de l’appartenance à travers le regard d’une jeune Française d’origine marocaine. Celle qui regarde le monde d’Alexandra Badea, s’inspire du parcours de jeunes migrants et de l’engagement de jeunes bénévoles dans l’action humanitaire.
La saison comprend également des expositions telles que Jil Lioum, une jeunesse en mouvement, mettant en lumière le travail de six photographes marocains dans l’espace public, et Etat(s) de passage, portée par Achraf Remok, qui réunit quatorze artistes émergents. Dans le domaine de la musique et de la danse, la rappeuse Khtek bénéficie d’une carte blanche pour présenter sa vision du rap, le spectacle Matahat, L’Brahech met en scène des chorégraphes émergents, et les Nuits du Ramadan célèbrent leurs 20 ans avec le spectacle chorégraphique La terre en transe de Taoufiq Izeddiou.
Les conférences et débats sont également au programme, avec le cycle Les Rendez-vous de la philosophie, autour du thème « Ambivalence des passions. Où va le monde ? », réunissant plus de 4 000 participants, ainsi que la deuxième édition du festival de création sonore Amwaj et le Live Magazine, soirée mêlant journalistes, photographes et artistes. Enfin, la création numérique sera mise en avant avec des projets tels que Playful, une expérience collective de jeu vidéo en salle de cinéma, le projet SAMIFATI & Transe Gnawa Express, fusionnant musique gnaoua et électro, et Novembre Numérique, dédié aux cultures numériques et aux innovations technologiques.












